ON Y CROIT ENCORE ...?
J'ai chuté, maintes fois, sans pouvoir finaliser ou relancer ? Le Duck Jibe à pleine vitesse et en 5.3 m2 est un référent solide. Quand il ne passe plus, fluide et rapide, sans perte de vitesse, il convient alors de se poser les vraies questions
Un ciel pâle et délavé, sans aucun contraste. La mer et l'azur ne composent plus. A l'horizon, des scories de nuages mondialement pollués, enfumés, nous pompent l'air, dans tous les sens du terme ... Des vents, sans secteur établis, dissèminent des poches d'un air chaud ; touffeurs prématurées !
Veines, couloirs, molles ! La mer est trouble, surchauffe. Il est vrai que dans le temps, malgré une combinaison de mi - saison, j'avais encore froid, après une heure de navigation, lorsque je tombais. Une veille de grand frais de secteur Ouest hybride où je cherche en vain quelques signes familiers, naturels, auxquels me confier... Un oiseau se pose, le regard droit dans le vent : j'espère un peu ! Le vent ne fraîchira point.
Merveilleuse images saisies par " Emmila " ! Un Goéland Leucophée et son petit : Rare ...
Mais il m'importe de revenir sur l'azur, son aspect, ses nuages sales et sans consistance qui s'égarent entre les trois étages conventionnels, donnant ici une averse minable et là : un souffle déjà torride ; effets sèche - cheveux avérés !
C'est ainsi ! D'aucuns ne s'en soucient guère, c'est de bonne guerre et de saison ... Pour ma part, c'est un ressenti angoissant ; prémonitions, visions, je ne sais pas, mais rien de rassurant désormais nous entoure et nous englobe, irrémédiablement.
Je revois toujours en pensées ces trouées, ces percées de ciels éminemment azurées, profondes, translucides qui dans les années 1990 accompagnaient le soleil couchant, à la veille d'un coup de vent.
Ces ciels embrasés qui ne laissaient plus de délirer, de nous exiter, de confirmer Nos prévisions. La grande fresque de Planète Bleue, Planète - Océan, Mer- Océan composait, voyageait, telles mille promesses pour des lendemains radieux, frais à souhaits, souverainement lumineux et contrastés.
Guises d'harmonies et de clarté. Je contemplais en voguant ces herbiers de posidonies qui me donnaient le vertige en ondulant sous les ciels denses de la Grande Bleue... Que de songes, de souvenirs, de rencontres, de solos rares et extrêmes aurai-je ainsi traversés en croisant au large immédiat des caps et des pointes, à l'entour d'écueils magnifiques cernés de vagues. En toile de fond, les montagnes découpaient, ciselaient un azur roi, façonnaient des nues en toupies et en os de sèches féeriques.
On vend aujourd'hui et à l'encan les prévisions d'une Météo - Climat à la dérive. Rien ne va plus ! Tenter d'interprêter les soubresauts du bon vieux baromètre, de l'hygromètre et glaner, çà et là, quelques signes dans le ciel qui rejoignent nos bons vieux dictons marins d'antan. La poésie de l'azur est à ce prix, non négociable : comme un dernier refuge.
Je rentre au foyer. J'ai du mal à marcher mais la verve et les mots me gagnent, m'enivrent ; il faut bien s'alléger un jour, n'est-ce pas ? Je ne suis plus, depuis longtemps, de ce monde.
Les fumées du Canada en feu, - L'équivalent de l'Autriche aurait déjà brûlé -, ont envahi la haute atmosphère et demeure. Aucun courant Jet ne les disperse actuellement ! Cuisante stagnation. El Nino attend avant de sévir. Le dôme de chaleur s'embusque... Gros mal être sur l'eau
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- MARIN -
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" JOURNAL DE BORD " - " Ô SOLASTALGIE "
Le 30 Juin 2053
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