ESCLAVE DE LA PASSION ?...
ENTRE EXUTOIRE ET CATHARSIS ACCROCHER UN BRIN DE VIE
Je réponds là à un Internaute, épris d'errance et de Nature, sur le " Chemin des Étoiles "
!
Bonjour,
Non, ce n'est pas une passion, mais mon métier, du moins le métier et les compétences pour lesquelles j'aurais été formé à la dure école de Bretagne, dans le temps ! 4 années de mer, intense, les épreuves redoutées de l’École Nationale de Voile, la Baie de St-Malo, l'Hiver, les Régates en Manche et les Anglo-Normandes !
J'étais Professeur d'Eps ; j'ai maintes fois tenté d'introduire ces pratiques dans le milieu scolaire : je n'aurai essuyé, hélas ! que des échecs, de l'ingratitude, préjudices et railleries ... On n'aime pas dans ce milieu les personnalités qui ont de l'initiative et qui dérangent ...
Alors, ce n'est pas une passion, juste l'amour des choses bien faites, parce qu'on les approfondit à l'épreuve des longues années, au-delà des livres et des modèles, simplement avec le cœur et la foi, lorsqu'on souhaite les transmettre aux jeunes, à toutes celles et ceux qui le souhaitent, sans aucun autre intérêt que de faire plaisir aux apprenants ...
Ces images et ce Blog, dont certains clichés datent de plus de 15 ans, voir 1977, alors que je me formais, simplement pour nourrir la foi d'enseigner que l'on aura blessée, souvent humiliée, constamment et farouchement combattue, on ne sait pourquoi ?...
Cela est bien dommage, car les grands perdants auront été les générations qui sont passées ! En effet, avec les compétences, le niveau de pratique que j'arborais à mon âge, ces derniers auraient sûrement eut un très bon initiateur et professeur.
La jalousie et le pouvoir auront vaincu, partout et toujours !
J'écris aussi, pour le Haut-Niveau, traitant de la Didactique de ces nouvelles pratiques, et, croyez-le bien, cela reste très pointu et pas du tout évident ; ainsi, je ne perds pas complètement le lien avec un métier de près de 35 années, un métier que j'aurais entretenu avec fougue, à fond ... Je produis, je formalise, j'ouvre des centaines de pistes, j'établis de prodigues relations entre les éléments, j'analyse sans cesse ...
Une passion rend esclave ; une pratique fondamentale, réfléchie, aboutit : NON ! elle reste une voie où l'on se ressource d'une part, mais aussi l'occasion d'en faire partager le plus grand nombre, via le net, cela avec le cœur et aussi, le sens du partage ! N'est-ce pas aussi ce que vous faîtes lorsque vous rendez compte de vos sublimes randonnées sur les chemins de Compostelle ? Vous avez là la foi et cet amour de transmettre, d'inciter à vivre le bonheur que vous éprouvez à travers ces espaces magnifiques de l'esprit et de la foi. Je trouve cela remarquable et heureux !
Voilà, un peu le sens de ma démarche, ma présence fréquente sur ce Site, ces écrits, certes, qui donnent l'impression de la passion sauvage et non maîtrisée, mais il n'en est rien, ou alors, serait-ce l'expression, - certainement -, d'un immense désarroi face aux derniers barreaux de l'échelle que l'on vous aura sciés, comprenez-vous ?
Je lis beaucoup, car cela permet de s'oublier, je marche aussi, quand je le peux, j'écris la mer, la montagne pour fixer les belles choses de la nature, il m'arrivait, avant, de danser aussi ... Plus maintenant, il faut un peu de joie dans la vie et l'équilibre nécessaire pour cela, je travaillais le bois, etc ... ! Mais la maladie, le lien essentiel qui aurait été tranché, la pharmacopée associée et c'est la dérade, la déroute !
Voilà, vous me posez des questions, qui visiblement sont très ciblées, étonnantes et surprenantes mêmes, alors je vous réponds d'un cœur très affecté et très malade ; je vous dirai, que quelque soit le temps, je vais au bord de la mer noyer, ou tenter de le faire, noyer l'AMER !
Mais on ne traite pas avec un gouffre, l'abîme, l'éternel, et pour cela, ne pas en être l’esclave, en faire simplement le tableau, une scène où s'esquisserait un brin d'harmonie, avec les éléments, pas avec les hommes qui en écorchent les pans tutélaires !
Bien à vous !
Dites-moi vraiment : pourquoi tant de commentaires sur cet espace, ce contenu dont parfois je perçois le souhait de plus amples discussions et dont voici un aperçu ! Il est très facile de solliciter un être sensible aux choses de la Nature, lorsque celui-ci divorce d'un entourage qui ne lui ressemblerait pas ! Est-ce cela qui vous pousse à communiquer ?
J'attends votre réponse et, j'y tiens ; car je pense, que comme moi, le long de la solitude et des chemins, vous avez du souvent vous poser beaucoup de questions sur le sens de l'existence ! nos correspondances pourraient à ce sujet être fructueuses, aider aussi et peut-être à voir l'inclination de la vie autrement.
La mer est triste, sauvage, implacable, impitoyable et même si on la décrit avec les transports dithyrambiques et exagérément grandiloquents qui seraient les miens, elle n'en demeure pas moins cruelle, laide parfois , - Hugo n'évoquait-il pas ces " baves d'écume " -, la mer entonne l'absence, le vide, le silence, la rupture, la séparation, l'abnégation, où l'on y laisserait une vie qui ne tient plus qu'à un fil ...
Une rotation dans les airs, très haut, c'est aussi s'abandonner au sort de la mort, car rien ne présume de la réussite et, tout prélude d'un cérémonial du Suicide !
Voilà, je tenais à vous faire partager ceci, eût égard aux très belles évocations de votre Site : le Chemin des Étoiles ! Un superbe titre, qui en dit long, mais je ne saurais vous dire que là est une Passion ... Pour moi, il n'est à travers vos témoignages que l'expression d'un homme libre, affranchi des carcans, poursuivant une " légende personnelle ", nous dirait Paulo Coelho ...
Vous évoquez le plaisir que l'on éprouverait en réalisant des figures extrêmes ! Certes, mais cela ne doit pas devenir un automatisme, l'occasion de présenter son registre de savoirs en la matière ... Pour ma part, il ne serait qu'occasions opportunes d'entrer en phase avec les éléments, une sorte d'harmonie avec la Nature, une évocation vivante de ce que le génie des hommes peut générer ; alors, me dites-vous, un Virage dans les vagues pour s'en retourner sur Terre ou une double rotations pour recouvrer l'éternel ... Les deux options apporteraient aux adeptes la même source de joie et surtout d'énergies positives qui leur permette de rester en phase avec le temps ... Le jour où cela n'est plus, serait un jour fatal et sombre.
Marin