Comment ne pas relâcher, en route, vers un port qui sied tant au Belem ? Un port, parmi tant d'autres de l'Île de Corse où croisaient jadis tant de trois et quatre-mâts barques, d'autres sloops prestigieux, des goélettes magnifiques, au temps de la Marine à Voile ! Mais le BELEM, avec ses hautes mâtures délinéant le Ciel des falaises et l'éclatante blancheur de la craie ; ce beau vaisseau, chargé d'histoires et de tant d'ivresses marines, là, à quai, ouvert et accueillant ; la visite se prête dans un silence quasi solennel et les attentions que l'on porteraient aux reliques sacrées d'antan. La mer garderait-elle quelque chose de sacré ? Sûrement, car à bord, fût-il à bord du Belem, l'homme se confie à l'Océan, au destin, à la fortune sur le fil des lame ! Une fortune sans autre prix que cette prunelle jaillissant et gagnant les étendues immensurables de l'Azur, au petit matin, à la vesprée, et que le plain-chant des voiles et des lames inonde !
Alors, à travers cet Album, un Marin à Terre, un détail,