La sécheresse     la cohue des dérélictions absolues

Cette mort dans la mort 

qui perdure    qui occit 

Je n'ai plus assez de place   

en esprit

pour  l'infinie  tristesse    l' océan de malheurs  

qui font aux ressacs  des  insomnies 

de déchirants échos

Le chagrin est dans le  coeur 

comme l'émoi    au premier regard 

Aucun artifice ni jeu de mots

L'image crue   hèle  

Ô  jours  innommables 

Sanglantes  mises en abyme

que tranche la poudre  d'argent

des  ténèbres  

Plus aucun doute  

mille fois  ressentie   sans ambage ni partage

L'impression solitaire     fait de moi  

l'un - sensé 

migrant par - delà  toute raison

toute certitude

Comme une épreuve

hormis le repentir 

j'erre en vaines tentations 

qui jamais ne  rompent   autant 

qui asservissent

et confortent l'absurde  dérision de la  durée 

Être      chuter 

sous les étoiles  sans nombre

si près des  dieux mutiques

Que n'aurais - je d'autre que la mer   

le vague océan de nos pensées embarquées

dérivant à bord des mondes naufragés

La longue traîne lancine à jamais  

le sillage  des noyés 

Je dis aux ciels  de la Terre 

Assez        Pourquoi 

Piètres esquifs que les nôtres 

réfugiant corps et âmes

les larmes de la  peine de mort

ces flots que perpétuent  sans prescription  

les monstres   les tyrans

Relents  fumets de l'histoire

Anosmie  " comptagieuse " 

Cécité mortifère 

Pandémies 

que les guerres incessantes

muent  en profonde déréliction 
 

!

- MARIN - 

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Le 30 mars 2024

!

"  Au milieu de l'hiver, j'apprenais enfin qu'il y avait en moi un invincible été " 

Albert CAMUS 

L'Eté, " Retour à Tipasa " 

____________________________

Une pensée cueillie à l'entame du renouveau

au hasard de la divagation

comme une illumination 

Tipasa  _ l'Eté

une Île

Aux  mots d'un Homme qui manque tant 

Ô siècle 

Je l'aurai tant de fois  habitée

traversée

en m'évadant de moi   de la raison

en toutes saisons

à chaque lunaison

Je le dois à la mer étoilée

que Dieu - Nature

a peinte en bleu

pour qu'on soit bien  dessus

sur la Longue Route 

Qu'importe la lumière 

le temps  le sursis  l'horizon 

la durée qui nous est mesurée 

quand brille un soupçon d'éternité

au coeur de tous les étés

d'Amour et de Paix

! 

MARIN 

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" A LA RECHERCHE DU TEMPS   " 

Le 27 Mars 2024

!

Tout d'abord, place aux Amis qui furent de l'après - midi,   sur Spot, chez "  Roger " !  La légende de la photo  vient en l'agrandissant

Images à Go - Go  - Go56  signées  " Emmila "

( Photos uniques - Captures d'écran - Rafales )  avec  Nikon P 900 _ Zoom Optique x 83   et Nikon P - 1000 ( le monstre )  _ Zoom x 125 Optique

_________________________________________

Comme si la nuit avait œuvré à l’immense et vaporeuse bleuité de la mer !  Une mer safre, perse, bleu-turquin ... Je me permets de  qualifier  ainsi cette unique polychromie ondée où vaguer, où muser  :

" Bleu Vintilegna * "  , à l'instar de la singularité  "  Scandula *  "  : bleu Scandula 

Dès lors vont les  récits de " MARIN " autour de " Kallistê  " _  " La plus belle des Montagnes dans la Mer "

Le matin, chez Roger, l'antique aire de jeux rayonne. On y  danse la chaloupe fluide et dense ; guise de  valse chaloupée  à esquisser à bord de l'ivresse marine

Les plus fortes rafales  atteignent quarante  nœuds, établis au  secteur Ouest. En  milieu de golfe, la mer creuse, blanchit.  Un tantinet de poésie accompagne l'au-delà de la conscience

...

__________________________________

Vers les hauts - fonds et les deux principaux  étocs acérés, des   ondes déroulent  leurs épais  manteaux d'écume. Les goélands  sont de sortie, planent, déploient dans l'azur,  avec une aisance déconcertante,  leurs grandes  ailes blanches, parfaitement ciselées.  Que de beaux desseins !

L'un d'eux  décolle, si  près de moi,  confiant. J'admire sa robe de neige immaculée. L'eau flue, glisse sur cette pelisse onirique dont le soyeux et l'éclat  rendraient désireuse la plus exigeante des mariées.

La Nature est ainsi faite, qui enivre et subjugue.

Le coup de vent s'est levé tôt  dans la nuit. Un fetch tout relatif amoindrit les probabilités de houle, du moins vers le grand Sud - Ouest de l'Île de Corse. Il me fallut, plus tôt et des hauteurs,   observer longuement  le trait de côtes Nord et Sud. Vaste  échancrure  que les bras de la Terre ouvrent aux étendues...

Je porte dès lors, avec davantage de précision,   mon choix  pour cet endroit directement exposé à la mer du vent.

Ayant gréé une petite  aile ( 3.7 m2 ), les plus fortes bourrasques  me chahutent ; je  choque la voile  ! Et quand   vient  brutalement un trou  de vent qui freine immédiatement l'esquif,  je tente sitôt de me rétablir au-dessus de ma petite " planche courbe " . 

A - coups éprouvants pour  qui souffre de coxarthrose aigüe !

Il en résulte une mer hachée, courte, heurtée. Se remettre dans les  straps (  sangles de la planche  ) ne se fait pas  sans plusieurs essais.

Mais sur zone, au-dessus des remontées de fonds, autour  du vaste domaine que j'aime  et nomme " Roger ' s Spot ", sous le vent, en gagnant vers  la Réserve de Vintilegna, les lames  creusent, lissent et ordonnent  comme par magie cette multitude de flots  qui accourent du large. Troupeaux de moutons !

Je dévale  des lames proches de deux mètres !  Elles filent, poussées par le vent  puis,  déferlent  depuis un pic médian, encore plus haut. Deux épaules alors ouvrent  vers chacune des  rives du golfe. Evoquons humblement  l'harmonie du vivant, du mouvement, de la composition florale, vernale 

!

Puisse cette courte évocation   combler les images saisies au vol par " Emmila " ... A partager, diffuser, lire, découvrir, échanger comme  la beauté des plus simples choses, des - illusions

!

MARIN

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 " WINDSURF REPORT  CYRNOS - " JOURNAL DE BOARD  - BORD "  - " PROSE MARINE "

Le 24 Mars 2024

Demain, un petit post pour KEVIN  MENTION

et sa Wing, sur Roger's Spot   ...

!