DE LA TEMPÊTE MA NUIT ! ...
Pour ces fresques azurées qui fascinent
l'immémorial commun
de ces moments où s'engrave l'existence
Depuis les châteaux de sable
aux défenses comblés d'écume
ces lames qui d'écueils en rochers
battent le rappel des hommes libres
épris de vents lointains
chargés d'iode burinés de sels
maudits
J'offre à la curiosité d'aucuns la candeur
des songes qui me reviennent
comme vagues ondes safres
les humbles témoignages
d'un " marin à terre "
Parmi tous les autres pèlerins
errant entre deux rives
Puissé-je traduire l'égal reflet
de ces deux ciels
dont l'un n'est que vain décompte des jours
quand l'autre me serait éternité
Vieil Océan à la fois si proche et si vaste
tes beautés coudoient les hideurs
du chaos des enfers liquides
Tu séduis l'homme qui de Toi s'éprend
d'un amour infini
et l'emportes
à tout jamais
Quand de tes canons sourds
vient la folie le délire
Et monte un plain-chant antique
Ô Pléiades
Que les ciels virides d'Orion
accompagnent de grains blancs et de sombres galernes
L'hiver cingle La nuit givre
Au Septentrion
les clartés et les feux de Cassiopée
au-delà de Vénus frémissante
et d' Aldebaran séduisent
à l'orée des frimas
De la mer la terre fume
Le basalte
les roches noires
entretiennent sur l'azur un feu mystique
au tonnerre des lames s'unissent
et vont de vagues
en nuages Neige l'embrun
des sources
retombant en poussières d'astres
iridescents
Arcatures éphémères
l'arc-en-ciel
scelle l'Alliance
de l'Homme-Nature
§
- MARIN -
TEMPÊTE MA NUIT
2 ème Ecriture le 24 Juillet 2022