ECHOS BIPOLAIRES !...
En ces 24 et 25 décembre 2022, lors des fêtes de cette toute fin d'année, des femmes, des hommes, des enfants Ukrainiens sont tombés et tomberont sous le feu des missiles de l'armée rouge et de la barbarie russes
!
A ces immondes remparts de mensonges qui masquent les vérités implaccables, impitoyables venues du froid et de la guerre ignoble. Pleins cadres sur les vues et les menées sordides de l'idéologie, du système qui souillent l'actuel bourreau de l'Est, le maître des aparatchiks de la torture et de la purge stalinienne qui s'en est retourné quelques siècles en arrière, entouré de ses sbires et séides, ses affidés sans foi ni conscience, aux mains maculées d'un sang innocent dont on clamerait et chanterait encore et toujours " l'impureté des sillons abreuvés " ...
Et il en fut comme il est et sera ainsi en Palestine, en Syrie, en Irak, au Yemen, en Iran, en Afghanistan, en Arménie, aux Kurdistan ( s ), en Chine, en Tchetchenie, au Tibet, etc ! Des contrées qui jamais ne connurent et ne connaîtront la paix durable, sereine, sensée, de coeur.
Alors, de la dérision dérisoire de ce texte que je porte dans la catégorie des " Confessions ". Un écrit qui me caractérise et ne m'absentera jamais plus de ce long décours qu'est la vie, l'existence, le destin qui vont au milieu de tout, au-delà de rien, de ce qui fut et ne sera plus jamais. Il devient difficile de croire en l'avenir, de ne plus considérer le passé afin de réinventer le présent. Quant au présent, parlons - nous de la même chose, du présent de la Vie que chaque obus dévaste
?
CORSICA...GO56
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Ce jour - là, je n'en menai pas large ! Je craignis l'issue de cette échappée extrême. Puis je devins confiant pour avoir pris lentement le tempo de ce fort coup de vent et de la pleine mer vagabonde. Vagues et houles démesurées, seul, allant entre les blocs du rivage et les écueils, les brisants qui continrent un peu la furie des éléments fluides et denses.
Je ne dus ce solo qu'au vent Ponant fortement établi. Il plut abondamment au diapason des grains noirs et pesants qui gonflèrent sporadiquement les flots. Les blancs rouleaux ressemblèrent aux nuages. Écumes et voiles d'embruns, mousses épaisses semblaient illuminer cette obscurité diurne et angoissante.
Je me parlai, fixant ainsi dans ma mémoire le terreau, la véracité de ces récits, de ces poésies qui ne sauraient venir de nulle part ailleurs que du vécu, de l'immersion sans concession ni compromis, si près de la vérité des choses, des métamorphoses, du sacré, de la vie, de la mort et de ses secrets. J'ajouterai ceci : dans ce contexte, ces conditions de gros temps, seul à bord, je n'eus rien à envier aux Hauturiers !
Au contraire, je m'en approchai à chaque bord, en gagnant le large, en remontant au vent, en abattant, en dévalant des pentes ahurissantes à toute vitesse, tout à la fois que je fus, haubans, safran, barreur, équipier, routeur, vigie, et, je dirai aujourd'hui : logiciel doué d'âme ! tirant de ce grand tout une mince probabilité de survie, de rentrer là où je me fus élancé, entre sablon et pointes acérées de rochers.
Après avoir vécu de tels rapports aux éléments, résolument seul, l'on pose un tout autre regard sur les mondes, le sens de l'existence, ce qui en découle et qui se rapproche de tous les chemins de la destinée, du destin, de ce qui nous entoure et qui nous interpelle.
La solitude ouvre les yeux, balaie l'horizon, s'imprègne sans fin du cours des mondes, hèle aux décideurs ! Le cœur, l'émotion, l'antonyme de l'indifférence y pourvoient, y mènent sans détour. j'insiste et le redis : écrire, c'est revivre, vivre deux fois, poser les conditions de approfondissement et des ramifications des contenus, des choses et des relations.
Écrire redonne du sens à l'existence, découvre, sort du carcan. Écrire, c'est aussi apprendre à être libre, à se déprendre du quand dira - t -on et du jugement de valeur. En mer, seul, tout cela n'a plus cours et se perd dans l'immensité d'un regard - vague...
Cris
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Il est des jours que l'allant et l'entrain irradient
quand d'autres me livrent aux pages folles du Tournant
Il est des heures que froidures et solitudes saisissent
avant qu'une vague unique renoue avec le pacte d'alliance
Il est des instants que le sanglot étreint
par trop de beautés cachées
de souffrances celées
rendues en chœurs aux silences
de l'âme - océan
Il est des pensées vibrant comme une prière
une supplique
à genoux
à laquelle je ne crois plus qui me manque tant
comme la mer et le chant de ses galets
Et je vais comme je vogue tantôt joyeux
tantôt triste à l'unisson du lointain bourdon
des mornes plaines des horizons barrés
aux souvenirs lunaires et caves
des grands cimetières sous la lune
Je ne saurai dépeindre
ce que le vide et la plénitude engendrent
aux champs des étoiles
des étendues glacées
des radieuses aurores
Ainsi de l'euphonie
de ces transes - lucides - gestuelles
et sémantiques
que je m'accorde
en arrivant
humblement
Il est des échappées sans nombre
qui me voient prendre le large
appareillant ainsi de mille façons
vers la vie
un peu plus près de la mort
Il en sera d'un fulgurant solo
conférant le numineux
avec le suicide
A moi donc de jouer de miser de couper court
d'en en avoir le cœur net
!
- MARIN -
Catégorie du Site
" Confessions "
1 ère Écriture le 24 Décembre 2022
2 ème Écriture le 05 Janvier 2023