PENSER EN MER ! .
Plus de 20.000 migrants auraient perdu la vie en mer Méditerranée, depuis 2011
!
Un air de liberté souffle pourtant dès les premiers milles nautiques que les Migrants parcourent sur la Grande Bleue ! Un défi, un pari, une longue route que nourrit l'espoir fébrile où la certitude commune de rallier un autre monde, de fuir l'enfer depuis la nuit des temps, la traite et les trafics d'esclaves à travers le Sahel, l'Afrique subsaharienne. Que faut - il donc pour risquer ainsi un départ sans retour, quoiqu'il advienne, sur de telles embarcations, face à la mer immense ?
Les migrants touchant au but se sont chèrement acquittés du droit de mourir, libres, aux yeux et au su du reste du monde. Face à l'urgence, à la tragédie : les lois ahanent, l'indifférence cingle, la culpabilité a changé de visage, les frontières se dressent à l'aune des responsabilités, l'idéologie en valant leur pesant de voix électorales.
Mais de la Grande Mer et de son peuple de noyés, livrés aux catacombes marines, aux portes de l'Europe et du Levant d'antan, jadis florissant ! Les maîtres sont comptables
...
Ils regardent la mer sans fond où l'espérance sitôt naufrage, en silence ; un rêve éveillé, à portée d'étrave ! La méditerranée est un tombeau, un sépulcre abyssal alors que l'Europe est à nouveau sur le point d'y déferler, par vagues, par millions, le long de ses rivages bleus. Rattrapper le temps contraint et le consommer, avide - ment.
Quant au moi des apparences, égotique, qui passe comme les modes et les collections d'ailes et de planches courbes, qui attend que le vent revienne en souffrant de ces nécessités qui s'entent au décompte, au long décours de l'inaction, de l'impuissance !
L'éternel printemps de la mer qui fleurit et qui vague, en dépit de tout, impassible, impavide, n'attend point ! La mer, toujours aussi mutique, à l'instar de ses desseins qui vont désormais dévoyés et trahis, malgré Elle.
Je l'aurai incessamment écrit et pensé, depuis que le monde est Mondes spoliés, dévastés et conquis sur des flots de sang que l'on prétend à toujours " impurs " !
Point de sillon mais les abîmes, la dérive sans fin, l'oubli des hommes au coeur de la Grande Mer, de la Mémoire de la Terre à jamais scellée, celée ...
Comment extraire de son regard porté vers les horizons bleus pareilles tragédies ? La mer cicatrise tous les sillages mais n'oublie pas !
Et toi, marin que la Grande Mer porte, sache que tu écris, planes, vogues et navigues joyeux au-dessus de ce chasme effrayant quand d'autres s'y noient à la face d'un monde vendu aux plus offrants
- MARIN -
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" MAL DE TERRE - MAL AUX MONDES "
Le 17 Juin 2023