ARMAND AMAR
Vague allégorie Sombre
Comme le lointain visage
D'un manque de l'absence
Que de tendres boucles
Cernent en divaguant
Lorsque la révèle l'écharpe
Lustrale des îles A l'aube
Livrées azurées obstinant les vents
Aux accroche-coeurs
Charmants et caressants
Des camées des psychés
Légères qui palpitent
Un reflet
Un souffle négligemment
Apprêtent une jeune vague
Depuis le large à la croisée
Probable d'une traversée
L'un à l'autre uniment
Nous aura présentés
Inaccessible et absente
L'aimée vogue en dansant
Une folie sur l'Océan
A l'onde elle s'assemble
Dans la souvenance voilée
De l'embrun Au galbe ailé
Qui se couche sur l'azur
Comme le grain à l'horizon
Et qu'un songe étrangement anime
C'est là-bas que je viens
Toutes les fois inespérées
Les retrouver Elle en vain
Toi pour ultime délire
Par-delà les vastités
Où combler de bonheur
Le néant qui nous délivre
Le vertige de ces mots
Entés qui me hantent
Et nous allons délurés
Mon allégorie ma belle sirène
Comme l'aure des vallées
Transcrire à l'encre bleue
D'un sillage les pensées
Transcendantes d'un sourire
Les accords d'une offrande
Que l'Eau-delà octroie
En guise de dive ivresse
Sur la voie de la révélation
De la beauté de l'amour
Mais pourquoi d'y revenir
M'afflige et m'achève
A l'aune d'un désir obscur
Perpétuellement inassouvi
Si ce n'est pour unir
Les larmes d'un A-Dieu
Sans autres promesses
Que l'effroyable labyrinthe
Où nous panser en boucles
Où nous nous serions manqués
Sur les quais d'un même port
Comme tu étais vague
Inaccessible et vaporeuse
Aurore d'un dessein
Au petit matin clair
Que les ailes de l' Ether
Et des passions absolues
Assouvissent et étreignent
En gage de liberté rare
Si belle et absinthe
Solennité insondable
Je t'évoquais destinée
Mon antidote à la douleur
Du silence de la mer
Mon amer là-bas
Qui dérive pour l'éternité
Aux rivages qui par myriades
Vont métamorphoses
La longue nuit de l'hiver
Recompose le jour
Et la mer Comme un peintre
Pense aux esquisses
De ses vagues amantes
A toujours marie
L'harmonie à l'instant
L'être et le néant
Où je meurs d'aimer
En gisant ma vie
Sur la nuit éternelle
Par-delà l'euphorie safre de mon unique amer
§
- MARIN -
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A bord d'une Folie, vers mon Allégorie, en frôlant l'essence
2 ème Ecriture le 26 Décembre 2022