LES PIERRES COMME L'AMER PARLERONT !...
J'aurai naufragé ici autant de maux
Et de pensées que les monts
Et la mer en amont auront roulé
De galets sculpté de rochers
Ainsi de l'ode au temps à la mémoire
J'aurai autant de fois viré de bord
Que les vents auront emporté
De blancs moutons cavalcadant
Sur le voile retissu d'un azur
Aussi profond que l'arc en ciel
La terre et la mer m'auront livré
D'un commun accord le chant
Des vagues brisées Guises de présents
L'éternel pour unique pacte
A jamais tenu sur le fil de l'instant
Je laisse à la souvenance à l'oubli
Le soin d'esquisser au large une aile
quelque galbe auréolé de liesse
Une présence harmonieuse qui eût
Fasciné les vents et le stylite minéral
Que revienne le puffin le dauphin
Louant sans fin la nuit obscure parsemée d'astres
Aux sacres des éléments exaltés
Caressant de leur silhouette séraphique
L'onde safre et le vélum de l'écume
L'étrave laisse une large empreinte
Le sillage comme l' intaille panse une tragédie
Liturgie litanie qui comme le ressac ressasse
A la grève lasse l'écho des années mortes
Et noie tant de jeunes larmes orphelines
Et monte des champs lointains emplis de silence
Le froissement d'une feuille tombée d'un message
Que les nuages et l'embrun happent
Par-delà la joie la peine
Au coeur de l'ivresse et de la folie
§
MARIN - A mes Petits Enfants -
2 ème Ecriture le 20 Juillet 2021