SANS RAISONS !...
« On continue quand même, peut-être parce qu'on sait qu'il faut continuer,
même si on ne comprend plus pourquoi. »
Bernard MOITESSIER - La Longue Route -
LARMES_SOEURS
Pour avoir tant erré
à l'ombre translucide de l'absurde,
par trop croisé
le mutisme absinthe
des larmes petrées,
et des rouleaux de prières dorés,
l'aventurier du coups de temps
côtoie des latitudes
insoupçonnées ...
Solitude, souffrance, silence ;
l'impassible triskel
ondoie en esquissant
l'éternité,
danse aux transes voisées de la Tramontane
Tandis que l'affirme si clairement
un Certain *
depuis les confins du mal d'être
au corps qui se fait las
et ne serait plus qu'appartenance,
j'invoque sans l'opposer
l'improbable étincelle,
l'immarcescible jeunesse
du hasard
que ces folies scripturaires
vannent par-delà les vents de l'aire marine
en-volées.
Et s'il fallait,
de quelque funeste triptyque,
au mal de terre prendre garde,
sage recommandation !
Comment alors prétendre
au lien harmonieux, à l'instant révélé,
sacrer l'inhabituel
de la fuite éthérée où réfugier
le don d'un choeur par essence coalescent
par lequel enfin,
ici-bas,
se déprendre du leurre et de toute menterie
§
MARIN - Exil -
* " Un Certain " ; Réf / Michel Houellebecq - Poésie - Le Sens du Combat. I