SOUS L'EMPRISE DES ALCOOLS !...
Gustave COURBET / Palavas
" ... Je te parlerai mort
Car la vie étincelle
Et livre au cœur battant vif
Par les portes de la mémoire
La chair inextinguible
De la moisson future..."
Gérald NEVEU
AMERS
Esotérique
dithyrambique
oui certainement
plus encore rivé
à quelques pans de folie fraternelle
dont je choie et loue
chaque jour les délires
de prodigues dérades
Je ne suis déjà plus de ce monde
mais d'une autre sphère
L'artéfact le faire-valoir des horizons étriqués
dominent et grèvent à l'envi le rêve
N'en déplaise au commun
à la pensée unique je les fuis
D'où sans doute l'esprit rebelle
que d'aucuns ne saisissent
ou comprennent
convolant aux confins du Zodiaque
du silence des signes
mystiques
Ainsi des chantres
de toute obscure monition
Le faisceau des sens
pour unique phare
la lune clarteuse des poètes maudits
allant par vents et marées
d'entre les vraies nues
telles vont mes transes ailées
Que d' allants où la danse des vagues
à la dénégation s'allie
jusqu'au bout de mon sang
en manque d'iode
d'absinthe ultramarin
J'aurai vécu
Ô petite mort de la mer
cette ineffable alliance
toutes les fois impermance
immanence
Saisons en enfer au paradis
où les maux
la déréliction perdent enfin
toute emprise
un peu plus près du Ciel
Evoquer la camarde
quel non sens létal
Mais d'une compagne fidèle
que l'imaginaire
immodéré
des grands espaces espère
mariant essence et liberté
cet éther chargé d'histoire
de contes et de légendes
dont seuls les mystes
détiennent encore et toujours
les secrets
les clés d'une énigme
irrémédiablement philosophale
Je ne suis pas littérature
ni philosophie
de loin en loin
humble être jamais parfait
entité tout juste probable
tangente à l'horizon
des possibles
fluctuant entre instant
et non lieu
Point de doute à cela
quand la raison
du coeur s'éloigne
Mais de grâce
abandonnez-moi
aux meurtrières de la démence
aux stases que tous les alcools
allègent et ravissent
Vers libres de toutes entraves
tissez la chaine la trame
et le filigrane
d'une autre éternité
à conjuguer à décliner
à clamer au présent
de mon infinitude
J'écris entre la mort et moi-même. Quel espace de liberté !
§
Anton - Pasquinu d'OTA -
A bord de la Folie -
« À mon avis, un poème est un jet de mots, une diarrhée du langage. Une diarrhée du langage, mais ne venant pas du néant, mais plutôt d’un ensemble d’expériences pratiques, sentimentales, accumulées dans un individu à un moment donné »
Gérald NEVEU