ULTIME REFUGE !...
La mer est une arène face à laquelle les GOUVERNANTS, aux premières loges se divisent en boucles, au sommet, pour ne pas accueillir les naufragés, tandis qu'ils se soudent en refusant de les sauver.
LES BATEAUX DE GUERRE restent à quai, ils ne savent que donner la mort, envoyer des Tomawaks, à prix d'or
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Écris
De ces lointains
qui crèvent le Choeur
Un vitrail abyssal au Ciel bée sans voix
Des mondes du silence
montent mille suppliques
L'azur sourd Qu'un céleste
vertige ceigne le chasme
des-espérances
L'envol est aux oiseaux-migrants
Un conte au pays imaginaire
sommeille à la dérive
Songe pèlerin
au sursis de nous retrouvés
toutes et tous embarqués
Au large du détroit Où-suis-je
Aurais-je déjà été Maudite hère
Âme en partance Enfant damné
Le courant devise
la voie augure l'issue
qui porte et qui sauve
Marin
Tu es tombé à la mer sans esquif L'horizon
se noie L'Orient en flammes vire au drame
La mémoire de la mer depuis Gaza Alep
est un radeau qui s'égare l'hiver
L'ivresse de l'Hermione ses pavois ses sabords
ne sont plus de mise Le vaisseau fait fausse route
La vie s'est tue qui espérait
Que le port panse ici-bas
la profonde blessure de l'exil
saisisse la petite main tendue
et naufragée qui appelle
celle que la peur traque
qui hèle sans faire de bruit
la nuit réfugiée est si noire
Ainsi des îlots de solitude
qu'ensemble nous traversons
toutes les fois livrés
à l'amertume absinthe du flot
que les vents drainent
Traversée de nulle part Qui ne saurait plus être
Larme deuil Ô chagrin
A l'innocent dont le sang tranche
les liens et qui ne sait pas encore le manque d'amour
A qui je pense très fort
La Grande mer
se recueille vaincue
en quelques odieux abîmes de tristesses
Les rochers relancent
l'écho des complaintes ondoyées
le cri des étoiles sans nom
des oubliés de l'abîme
L'hécatombe outre-tombale
a réveillé la Traite
des temps modernes Alliés
Les ténors enténèbrent l'azur
l'improbable asile
entérinent dans la foulée en livrées
des-accords brisant l'Alliance
le pacte de la mer sépulcrale malgré elle
Divisés pour accueillir
La richesse demeure con-gratule
fatalité sans partages de l'Histoire
Et quand ils se liguent Les Ténors
chaque frontière alors se dresse contre le sort et la tragédie
!
- MARIN -
Mal de Terre Mal aux Mondes
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