CHRONIQUE D'UN GLACIER DES ALPES !...
SARENNES
L'islande a rendu solennellement hommage au premier grand glacier vaincu par le réchauffement climatique. Les Alpes auront donné le ton et le tempo, il y a déjà des décennies. Le processus aura très certainement amorcé bien avant que nous nous en rendions compte. Triste sort pour ces écrins et joyaux de glace que la montagne et l'altitude offraient aux hommes, aux loisirs, à l'aventure et à l'extrême, à la biodiversité !
Plus qu'une alerte, les glaciers sonnent le glas du climat tempéré actuel et au-delà, entraînent avec eux tous les massifs du monde vers la débâcle, quels qu'ils soient ! Une précipitation des évènemments régulièrement réajustée et de plus en plus précoce.
Rugissements de séracs disloqués chutant dans la vallée glacière dont il ne subsiste plus qu'une mince langue de glace noircie, souillée de particules ; de la glace inerte, morte. En lisière, les bouquetins, les chamois ne se distingueront plus, révélés qu'ils furent durant des siècles par l'immaculée blancheur et l'azur de la haute montagne.
Il nous reste des souvenirs impérissables du Glacier des Agneaux, dans le massif des Écrins, lui aussi tellement impacté. On y admirait l'eau viride du vallon du Casset dévalant des profondeurs du glacier, aussi froide que fascinante dans ses nuances et camaïeux verts translucides. L'eau bouillonnait sous les vieux ponts de bois, la nuit, le jour. Le torrent traversait, enjambait tous les gués de l'été, conforté par les chutes de neige coiffant le massif du Combeynot, le Lautaret, le pic des Agneaux et, bien sûr, au loin, la Barre des Écrins. Nous étions au mois de Juillet !
Une autre époque, d'autres mondes que la modernité consciente des élites n'avait pas encore détruits, engagés, précipités vers le chaos entropique de la politique parjure
!
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