DE LA TERRE A LA CORSE ! ...
Photo / Ahmed El FAZAZI - Poète
La Planète entre dans une ère d'extrêmes climatiques généralisés, inévitables et durables. Nous l'avions objectivement annoncé et prévu. Après avoir longuement formalisé les thématiques d'urgences, il apparaît chaque jour que les données actuelles, - résultant du cheminement de la pensée unique, imbue de prétention, dominance et lobbies obligent -, sont revues à la hausse, tant les moyennes calculées s'avèrent déconnectées de la réalité et des variables de lieux et d'intensités incontestables. Nous ne sommes guère à + 1.2 degré centigrade de hausse mais bien au-delà, n'en déplaise aux ténors de la moyenne arithmétique et statistique assistés par ordinateur et l'IA !
Ouvrir les yeux, observer, ressentir suffit, convoquer le passé récent et lointain confirme ... Les effets et les conséquences liés aux activités humaines bouleversent tous les champs du possible. L'information objective et les rapports de nos chercheurs et scientifiques abondent dans ce sens, bien avant les conclusions du Club de Rome, il y a plus de 70 ans !
Vortex polaires majeurs, rivières atmosphériques persistances et pluies diluviennes anachroniques, mastodontes et dômes anticycloniques inamovibles, masses d'airs suffocantes de type saharien, courants marins altérés et en sursis, surchauffes marines et océanes sont désormais exacerbés. Les boucles de rétroactions positives s'affolent, gagnent du terrain, de l'ampleur, se diversifient. Les effets n'en sont que plus dévastateurs et fréquents.
Quand aux grands espaces fondateurs et garants des équilibres climatiques et océaniques planétaires : nous les perdons, à court terme ; les tendances irréversibles se confirment. Nous nous précipitons vers 5 à 7 degrés centigrades de hausses moyennes à l'horizon 2100 ! Les pôles décrochent.
Il est illusoire de penser capter le CO2 rejeté sur Terre au regard des milliards de tonnes de gaz à effets de serres lâchés dans l'atmosphère chaque année, outre les points de ruptures actuels ( Permafrost - Forêts primaires dévastées - Mangroves et tourbières en recession - Glaciers en dangers imminents de disparition ) ... Le méthane s'invite, en maître et chef d'orchestre sur le court terme.
L'Himalaya perd son manteau neigeux. Les glaciers fondent avec des niveaux d'acuité et de vêlage considérables, notamment aux pôles. Les anomalies extrêmes de températures chaudes et froides se succèdent à un rythme considérable. Sécheresses et canicules inédites aggravent le contexte, fragilisent les chances d'un maigre sursis pour des centaines de millions d'habitants en cours d'exodes climatiques.
A cela, il convient d'ajouter l'irresponsabilité des dirigeants, des politiques, des grands ensembles régionaux laissant encore et toujours libre - cours à l'usage intensif des pesticides, des insectisides et des engrais chimiques. Les dernières décisions résultant des manifestations du monde agricole le prouvent ! L'empoisonnement des sols et des grands aquifères est acté et se poursuit malgré les dispositions légales et les priorités d'ordre environnemental et écologique pourtant établies, vitales, concertées !
Les inégalités inhérentes aux systèmes et cadres de productions agricoles laissent à désirer, inquiètent quant au devenir de la biodiversité, à la survivance de la châine alimentaire. Pleins feux sur les méga - exploitations, les anachronismes structurels et optionnels, ( méga - bassines ), le déficit flagrant et inacceptable de mesures d'adaptations graduées aux manifestations du dérèglement climatique majeur en cours !
Nous ne donnons pas chère de la vie sur Terre d'ici à 2050, même si velléités et déclarations d'intentions spécifiques des pays riches et des grands ensembles placent la barre haute, à savoir à 80 / 90 % d'émissions carbone en moins d'ici à 2050 ! Comment y croire ? Localement, au niveau régional, à l'international, avec équité ? Quant sera - t - il donc du reste du monde en voie de développement ? Quels seraient les moratoires accordés et en cours permettant de sortir des énergies fossiles à temps ? 2030 - 2035 - 2050 dans certains pays ... ( Réactivation des centrales à charbon - des centrales à gaz - inertie et amortissement des infrastructures pétrolières, du parc industriel et des économies afférentes ). 2035 ! pour la fin de la production des moteurs thermiques ; un délai suicidaire ! A moins que la recherche innove et optimise un type de technologie mixte allant vers le zéro carbone !
Improbable sursis résilient de la nature et d'un environnement soumis aux forces inertielles d'une surproduction séculaire dont il reste illusoire de contenir et de freiner les rouages ! La décroissance et la baisse de la productivité valant comme perspectives honnies.
Comment valider de telles stratégies mortifères, concilier croissance tous azimuts et décarbonation de l'appareil productif et des modes de vies ? Le maillon faible, les habitudes l'emportent. Résistance patentée et bienveillante aux changements pourtant urgents ! Nous le constatons à tous les niveaux de l'activité industrielle, commerciale, économique réinjectant dans les circuits ce que la sagesse, la prudence et l'anticipation opposaient justement à tout retour en arrière ( pesticides - agro - chimie - brut - charbon - gaz - kérozène - voire : nucléaire, un moindre mal à double tranchant, pernicieux - Cf / déchets et refroidissement des centrales ) ...
Quant aux technologies de pointes fondées sur l'hydrogène, les énergies renouvelables, les volontés politiques se heurtent aux obstacles du désordre établi. Collusions et prébendes font les calendriers à l'aune d'une fin de vie aux affaires juteuses. Il s'agit en fait de reculer le plus tard possible le changement radical de paradigme. On ne change pas une équipe qui gagne !
Dès aujourd'hui, tout est déjà possible ! Lever les freins, débloquer les fonds, agir dans l'extrême urgence. On trouve des centaines de milliards d'euro pour lutter contre la Russie, par procuration mais, l'on est pas capable de fiancer la vie sur Terre, notre sauvegarde intelligente ! A qui profitent encore une fois ces crimes odieux
" Peuples, n'élisez plus vos tyrans " ( K . Gibran )
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AU NIVEAU LOCAL CORSE - AUX ELUS - AUX MAIRES
Voilà déjà dix années que nous avons évoqué le principe des retenues d'eau collinaires * adaptées et totalement intégrées à la spécificité des reliefs et des communautés de communes corses ( Fonctionnement par gravité et distribution régulée selon les contextes, les espaces et les besoins, en temps ( saisons ). Il suffit de consulter, d'interroger nos Anciens : tout est dit !
* Retenue Eau Collinaire / adaptée au relief et à l'urbanisme corse, de l'agglomération au hameau de montagne, comme au contexte global. A intégrer aux terrains et aux besoins, sans aucun excès de surface. arborée, discrète, satisfaisant aux exigences environnementale et à la biodiversité. Il ne s'agit aucumement de " bassines " ! Appoints bientôt vitaux non restrictifs aux seuls agriculteurs. A multiplier pour ne point agrandir tout en répondant à une demande plurielle et diversifiée.
Les précipitations et les cumuls d'eau baissent d'année en année au diapason de l'affluence touristique croissante. Les eaux de pluie filent majoritairement à la mer et sont perdues, sans pour autant draîner et abonder les plaines fluviales. Les déficits pluviométriques et neigeux sont énormes à ce jour. Les situations de blocages anticycloniques se révèlent de plus en plus longues et fréquentes. Il y a là matière à réflexion, à anticipation, à enrichissement de tous les espaces de vie, de cultures, d'activités, outre les grosses structures déjà existantes ( retenues, barrages, réseaux de distributions actuels ). Il nous faut donc prévoir vite et, très largement, de la ville au milieu montagneux, une multplication raisonnée de ces retenues collinaires largement arborées en périphéries.
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Nous constatons d'autre part un manque préjudiciable de mesures d'adapations urbaines face à la hausse durable et extrême des températures, aux bouleversements climatiques. Les îlots de chaleurs urbains croissent de façon proportionnelle et exponentielle. Le maintien de nombreux espaces sales et pollués, laissés en friches, non arborés et non entretenus impacte sérieusement la qualité de vie.
Au coeur des agglomérations, des gros bourgs voir des villages, se répandent des hectares de parkings bitumés entourant les grands ensembles commerciaux, les grandes surfaces bien décidés à faire du profit avant tout et à bas coûts de revient ! Absolument inacceptable, intolérable, aux pieds des habitations, des logements ... On note des écarts de températures diurnes de l'ordre de + 10 ° Centigrades. Les nuits sont suffoquantes par effet de rejets des excès de chaleurs accumulés le jour émanant de ces surfaces nauséabondes ; mal être - Mal vivre - Dégradation de la qualité de l'air, amplification des extrêmes : révoltant ! Alertes - Urgences - Priorités vitales ...
Concernant l'enneigement du Massif Corse, il est encore trop tôt pour tirer un bilan ... Février débute, Mars et Avril se révèlent parfois bien servis en neige ! Il ne nous reste qu'à espérer, même si la tendance est à l'inquiètude. Nous sommes mal engagés. Les températures moyennes anormalement hautes ne sont pas de bon augure. Prévoir, anticiper, s'équiper et s'entourer de sages mesures, aménager le Territoire Corse en conséquences. On ne guerit pas le manque d'eau majeur ! Une Terre, une île ne se satisfont pas des seules nappes phréatiques et des aquifères. Notre île deviendrait - elle ponctuées d'oasis juchées au milieu de djebels arides ? Que l'on évoque la crise hydrique qui sévit dans les zones Sud des pays du Maghreb, vers les contreforts de l'Atlas impactant les KHETTARAS, ces réseaux d'eaux souterraines issues des nappes et des aquifères, jadis si perfomants, adaptés, jamais défaillants ! Il y a encore un espoir. Il résulte de nos capacités et de notre volonté d'adaptation, quoiqu'il en coûte. Sauver l'avenir, ne pas imposer aux jeunes générations la gestion des pénuries que nous aurions engendrées et léguées.
AUX ELUS DE LA CORSE / CDC - AUX MAIRES
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CORSICA...GO56
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Le 08 Février 2024
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