" SOULTITUDE " / L' INEXORABLE RETOUR ! ...
Écris soif écris jour écris nuit
écris cela qui ouvre les fractales ciel
des démesures ordonnées
Diane Régimbald - Au plus clair de la Lumière - Edition du Noroît - Montréal / 2021 - Page 55
Concentré d'âme, de solitude
La mer d'encre cingle. Cernée de brisants, l'anse et le petit port naturels s'abritent, apaisent tel un cabanon de pêcheur flanqué sur quelques souvenirs romanesques de l'Île de Crête.
On s'y promène encore, chaudement emmitouflé. Face à l'azur, face à l'amer, livré aux denses gerbes d'écume, l'envie de crier et de danser avec Zorba ne tarit donc jamais ! Soif d'Aquilons voyageurs : Meltem, Mistral, Bora ...
Dieu que le ciel est profond et sans fond ni autres limites que les champs constellés de la Nuit, du Chemin du Nord. Céleste filigrane ! L'immensité silencieuse n'assourdit - elle pas davantage quand le soleil au Ponant se noie ...
Février, le septentrion, Orion hèlent pourtant si fort nos blanches froidures d'antan. Grains, lancinantes virgas donnent l'illusion de ces pelisses neigeuses ondulant à la traîne givrée des vents d'hiver qui jadis ensommeillaient l'astre de vie ...
Radiances, albédos jades m'enivrent. Mais je n'y réponds guère. Sombre et si lourd se fait ici - bas le cours de la durée... Et ce froid qui désormais nous quitte, m'affecte ; apparences fugaces ! Qu'irais-je faire d'autre sur les flots ? oser, perdurer à l'orée du partir, maintenant que le doute rampe aux pieds de la raison raisonnante et du carcan, las de paraître, de l'inutile, du microcosme ?
Je sais les vents hybrides et tourbillonnants ; ils me font perdre la tête comme une dernière bordée atterre ... Je traîne, hésite, m'évite et me contourne ! Mais que se passe - t - il dans ce corps arrêté qui hésite tant, que l'âme perd et éprouve, régulièrement privé d'embardées aériennes, de fenêtres de ciels et de leurs sains migrateurs ?
La symphonie des vagues fascine comme un plain - chant cascadant de songes bleu-roi en mille fontaines de sels et de lys dévalés des montagnes. Il est comme un pas que je redoute, une aversion, un puissant rejet qu'un lieu précis circonscrit et déclenche ! Dépossession de nous hermétique ...
M'extraire, fuir, retrouver un semblant de solo qui ressource et qui ressuscite les mots juste de l'amour et de la beauté que l'on partage en vain, envers et contre tout, au coeur de la légende vagabonde ...
Loin de moi l'entrave et le boulet ! Attendre encore un peu. Aucun pari, juste un moratoire, un délai qui ne se mesure guère à l'aune de l'an, de l'ahan, du lien ténu ! Librement, intimement assumé, puissè - je transmuer avant l' ultime envol la ronde des étoiles et des mots vrais ...
A demeure, passager des vagues, divague !
Invoque le coeur et demande - lui :
_ " Ne me quitte pas maintenant, ne cèle pas encore le cours du message infinitésimal, vis à tout jamais de vagues fractales et de merveilleux
!
- MARIN -
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Le 13 Février 2024
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