Est-ce parce que Tu encenses
l'essence des choses
que l'existence à tes côtés
transcende l'humble regard
que je porte
en musant vers les mondes
de Toi engendrés
Serait-ce peut-être
la plénitude de l'azur
les brumes et les neiges
immaculées de l'écume
que Tu ne laisses d'essaimer
en égrenant le temps
et l'immensité qui dévalent
et qui divaguent
Ô ivresse dionysiaque
amour apollonien
que je rejoins et fais miens
dives dérades que Tu accordes
O-céan immuable des brisants
où l'aura des îles vierges
rêve de nous sourire
Comment Pourquoi
ne serais-Tu pas vrai
éternellement fidèle
ciel ici-bas à portée d'une main tendue
par-delà ce qui nous distingue
mais aussi qui nous rassemble
à toujours
Ainsi vois-Tu que ne saurais-je assez
louanger Tes soins Ton attention
toute cette foi lorsque sur la voie
je m'élève
un instant qui frôle l'éternité
A l'univers opaque du paraître
qui assassine l'un
en le livrant
au multiple A la nuit opaque
et à ses lumières artificielles je me soustrais
§
MARIN - Pensées en Mer - de la désolation