GROSSE MER ! ...
Zoom Optique x 83 pour RIDER " BALTAZAR " . En ces lieux, les vents sont " droits ", traduisez par là, comme le disaient les Anciens de notre Île, soufflant de la mer, sans obstacle. Ils s'engouffrent violemment en gagnant le Détroit
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LE FETCH
Distance sur laquelle souffle un vent d'une certaine force, pour un même secteur, pendant un temps plus ou moins long. La taille des lames et des vagues reste proportionnelle aux données du Fetch.
D'où l'importance de ces facteurs dans le choix du spot sachant qu'aucune entrave ne gêne ni ne dévie les vents, des paramètres relevant surtout du trait de côte et des reliefs proches.
Mais où croise donc ce Waverider ?
Quelle tempête désormais nommée parcourt-il ? Quel type de Solo décline-t-il en s'engageant dans l'axe des Bouches, là où la mer brise, subreptice et sauvage. Il nous confie avoir vu et côtoyé des lames que les hauturiers dévalent en haute mer. Ces clichés l'attestent et témoignent. On ne transpose pas une Voile, une silhouette au coeur de l'embrun pulvérulent et diaphane en usant de l'artifice parfaitement numérique ! Comprenne qui pourra.
Grosse mer, pleine mer, qu'importe quand la côte disparaît dans un voile laiteux opaque et tenace. Et la lumière traversière d'un soleil hivernal se ligue à la rumeur des flots déchaînés. Providentielle Lumière !
Les rafales destituent le fort coup de vent. Doit-évoquer une violente tempête ou la force ouragan, soit 12 sur l'échelle de Beaufort ? Qui sait et puis, quelle importance lorsqu'il s'agit pour l'homme de naviguer, d'étaler la bourrasque, de virer de bord vent arrière au bénéfice d'un profond vallon protecteur. Ne pas chuter vaut grande difficulté, un réel soulagement, allégeance aux éléments. Aucune illusion en ces parages que la loi de la gravité et du temps passé ne conforme durablement.
Personne ne s'aventure hélas ! en de tels domaines que barrent les hautes lames. Un épisode que l'on ne traverse jamais au fond des golfes. Les vitesses atteintes ici supposent un flotteur qui ne présente aucune prise au vent, soit très fin et taillé pour les conditions plus que radicales. Il convient également de " s'alourdir " un peu ; un gilet convient ...
Déclencher un saut volonaire est désormais inutile ; les conditions y pourvoient. Alors de subir le moindre envol, un court instant pour souffrir les bosses et les ecchymoses de la mer. Une mer souveraine qui fuit, éperduement solitaire, d'autant plus vite qu'elle prend de l'ampleur, de la majesté.
Mais qui décide, qui orchestre la trajectoire des ondes en pareil chaos ? Les unes cavalcadent dans le lit du vent, coursiers lancés au galop, quand d'autres obliquent et s'élancent vers la côte avant de se métamorphoser en de sublimes galbes et panaches neigeux.
Point de rencontre, un combo temporaire préside au ballet des messagères dans un tournoiement de gouttes d'eau féerique, une émulsion éthérée.
Ne jamais oublier que les voiles actuelles, aussi petites soient - elles, présentent des qualités de tenue et de maniabilité dans les vents violents, exceptionnelles. De là assurer dans la grosse mer du vent et de la houle ses transitions, comme si le marin maniait une plus grande toile !
Enfin, savoir que l'on assume tout au plus les conditions et le diktat de la grosse mer, omniprésente, aux vagues ubiques qui calment toute ardeur, toute velléité de perfection.
Dès le premier bord, la première approche s'instaure une école d'humilité. Et lorsque l'horizon s'élève d'un seul tenant, soudainement barré, une ombre solitaire qui chute à plus d'un mille des côtes, on mesure dès lors le potentiel des Îles, l'importance du plateau continental, les incidences des fonds immédiats qui concourent à dresser l'impensable, l'imprévisible, l'indompté à l'instar des cimes qui dominent, tout proche, le tout.
Petit on est, petit on reste en honorant de tant à autre un pan d'harmonie depuis les airs, dans les profonds sillons que la grosse mer destine à la terre, comme si nous étions du voyage, autour des mondes, déjà absents ...
Texte revu et corrigé le 78.12.5228
- RIDER " BALTAZAR "
Pour
CORSICA...GO56
A nos 2 Petits Enfants, que 2 SUPER- DADAIS ligués séquestrent depuis 10 ans bientôt, en pavanant sur les réseaux avec tout ce que les Grands-Parents très insulaires leur auront légué. Qu'ils soient absouts, les pauvres, nous disons : les 2 SUPER-DADAIS