BRUT DE VENTS !...
Sur les mers pyramidales que les vents soulèvent, sur les vagues qui se jettent à la côte pour mourir et renaître, inlassablement,
nulle miséricorde, aucune protection, encore moins d'états d'âme que la déraison et la Lyre subliment à terre !
La tempête fait rage. Émulsions, longues traînées d'écume, marches et abrupts hérissent la " peau du Diable ", composent une scène austère. Rudesses et froidures d'un hiver qui s'attarde, accordant giboulées et grains violents aux blanches ivresses des hautes latitudes.
Point d'abri ! L'amer divague, diffus. La côte, infiniment dentelée, acérée, découpe les azurs laiteux, la silhouette sombre des lames et des brisants animés où la mort et la vie s'obstinent, métamorphosent les vérités des mondes agressés...
Ainsi, croiser, naviguer, sans jamais sur-vivre, emporté à bord de la solitude plaintive des vents bruts, encore si purs et régénérants. Le penser vient, nûment, unitivement ...
De violentes rafales cinglent au visage de l'humilité. Un-conscient s'octroie un présent à part, rare, unique. Il glisse, il plane entre passé et futur, entre le tumulte du déferlement et le feulement d'un morfil redoutable, le morfil des lames transes-lucides
!
- MARIN -