CORSE @ WINDSURF SAUVAGE / VIDÉO !...
QUAD WAVEBOARD 87 L / RADICAL THRUSTER QUAD 94 L
Wavesails / 4.5 - 5 M2
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URIENTI SOLO 100 % VAGUES from MARIN 2A on Vimeo.
Nikon Coolpix 900 _ Zoom Optique X 80
Pinacle Studio 20 / Fichiers MPEG4 - AVCHD / Photos / Séquences Vidéo +++ Arrêts / Images
Durée Clip Vidéo / 11 Minutes 57 " - Prises de vues à mains levées - Peu d'abris - Vents forts - LONGUES DISTANCES + ZOOM OPTIQUE MAXIMUM
A visionner sur GRAND ÉCRAN ( Recommandé ), même si grains ( images lointaines )
Musique / PINK FLOYD - ECHOES PART I - Casques Hi-Fi ou Focales ( Recommandé )
SOLO AVENTURES / GRAND SUD ÎLE DE CORSE
" URIENTI "
COMME UN ÉCHO
Un site, un cirque grandiose s'ouvre aux ciels bleu - turquin. L'écho antique anime le dédale des îlots et des brisants mordorés du grand parc marin ; présences, immémoriales paréidolies ! Un bestiaire minéral assure impassible ses tours de veille, d'une tour littorale de défense à l'autre. Pointes rocheuses, écueils et secs acérés hantent les lieux. La Tramontane, les queues de Bora y soufflent très fort, si froides et s'engouffrent dans le Détroit des Îles Corse - Sardaigne en tourbillonnant. Un domaine qui ressemble étrangement au Cap Corse...Les éléments y pourvoient, selon la saison, l'ennuagement.
L'hiver arrive. Les puissants aquilons n'en deviennent que plus vifs, cinglants et, tournoient. De vastes champs de vagues irisées règnent autour de l'Île de Corse. De hautes messagères, cimiers écumants, barrent les horizons bossués de l'azur. Elles emportent et convoient avec Eole les eaux de la mer Tyrrhénienne vers Stromboli, Lipari.
Une ceinture de lames s'élève au diapason des fortes conditions marines, parfois lointaines. Le gros temps et les fonds proches de la surface déchaînent, affolent un seuil rocheux, une passe submergée, parsemée de rochers ; rencontres des flots tumultueux ... Les vagues s'offrent au puissant flux hâlant le Nord, le Nord-Est puis, s'enroulent autour du récif, délirent et chutent au gré de l'orientation du vent et des rafales. De telles configurations libèrent maintes formes d'évolutions, de conduites dans les vagues et les rouleaux... Questions de choix ! Libre-arbitre, opportunité, vigilance, prudence, humilité, témérité : la mer décide
!
12 MINUTES
A BORD DE LA TRAMUNTANA D'HIVER
Parcourez ce témoignage visuel ; ponctué de petites surprises, d'imprévus, il vous mènera sur la voie initiatique d'une aire d'aventures hors du commun. Et si l'objectif et la focale faussent les perspectives et les proportions, quelques images embarquées vous livreront alors à l'intime de ces couloirs, de ces corridors fluides, au glacis soyeux et aigue-marine des longues pentes... Féeries ! Les vagues vrillent, se dédoublent en se croisant, en remontant l'une vers l'autre, disparaissent derrière leur épais voile d'embruns, bruissent après s'être écroulées puis, roulent en grondant. Un épais manteau de mousse pétillant étincelle au soleil, ravive l'obscurité des ciels chargés de grains lourds et imminents.
Naviguer, sillonner une baie largement ouverte, - compter environ 1 Mille Nautique des côtes, voir davantage -, ne s'improvise point. De longues échappées, autant d'explorations auront précédé ces sorties dans des conditions de houles et de vents variées, surprenantes, contrariées, juxtaposées - On nomme ces phénomènes de conjonctions marines : " COMBO "
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A deux pas du foyer, la solitude décline, entonne un chant abyssal. Voguer au diapason de l'envol des grands Dauphins, des Pufins Cendrés, des Sternes et des Goélands ouvre de nouveaux horizons. Ils auront été, passé, compagnons d'aventures, fugaces apparitions sans lesquelles le Solo n'eût jamais été possible ; nous nous serions, qui sait, communiqué notre joie d'être de ces mondes, de les partager !
Je me serai à eux tant de fois confié. Puis vînt un jour, une heure, un instant, qui me surprirent. Je naufrageai, seul, au large. Rendu au désespoir d'un ciel bas et gris, à l'échec dont je fus le piètre ouvrier. Je doutai, fortement, à l'orée de la tragédie.
Je perdis le petit flotteur qui me servait d'esquif. Lors d'un long bord qui habituellement me replaçait au vent d'un champ de vagues exceptionnelles, je chutai dans un rouleau. Je tentai de le rattraper, en vain. Nous étions au coeur de l'hiver. Une houle résiduelle et ses fards cristallins signaient la violente Tramuntana qui souffla en tempête, la veille.
Trois heures quarante cinq m'eurent alors séparé du rivage. Je ramenai mon gréement à la nage, m'appuyant sur de forts courants et sur l'aide du vent. Je maintins la voile libre, l'allégeant ainsi, portée par le vent. Elle effleurait les flots. Je craignis qu'elle coulât. Quelques alignements côtiers me rassurèrent ; je progressai à l'évidence vers le bord et mon point de départ.
Leçon de vie, humilité ; il me fallut quelque chose, un appui auquel me raccrocher, à tenir ; comme un but que l'on se serait fixé pour ne pas sombrer au tréfonds de la solitude et du silence hiémal des vastes étendues. La haute chaîne de montagne, au Nord-Ouest, déroulait au grès des chutes de neige ses profonds tombants vers l'Orient. Les hauts - fonds offrirent à la houle une fin de parcours prestigieuse. Les vagues vert-franc étincelaient, révélaient les jardins et les prairies submergés de l'atoll ; sempiternelles compositions.
J'aurai osé quelques extra-vagances, dans le cadre sibyllin des azurs confondus de vérités. Le hasard ne saurait y avoir cours au risque de se livrer à la foilie, hôte fragile et vulnérable. Mais il m'aurait été à toujours inconcevable de rompre au numineux de ces appels que la distance, le vent violent, le froid, l'épreuve, l'émotion, le jeu convoquent, quoiqu'il advienne. Une blessure certes, eût tout emporté, sans espoir de retour ! Un-Conscient, j'acceptai les termes d'un échange probable, tangible. On ne revient jamais sans quelques contre-parties d'une épreuve que la modestie conduit ...
La mer Tyrrhénienne grondait aux rivages. Je l'entendais, sans la voir, en cheminant le long du sentier, à travers le maquis. Le matériel soigneusement rangé, disposé en bandoulière, nous nous faufilions vers l'une des seules mises à l'eau abritées. Algues et rouleaux barraient ailleurs la voie de l'échappée solitaire. J'exploitai sitôt une solution, une option de repli, prudente ; elle me garantit la sortie et le retour, en cas d'avaries, en toute sécurité.
Un gilet de flottaison, quelques bouts, du matériel neuf ; je ne doutai plus de sa fiabilité ; cependant, il me trahit, ce jour, en ces lieux de désolation. Les heures d'un jour solsticial fusaient vers le Ponant, le couchant, la nuit. J'eu probablement, un jour, évité le pire dans l'indifférence et l'gnorance accomplies que toutes réclusions imposent !
J'en garde des souvenirs impérissables. Je me pris à regretter que personne ne fût en mesure de m'accompagner et de partager de tels moments... D'où l'intérêt de ce court - métrage anodin ; il rendra et ramènera sur terre quelques arpents d'azurs intouchés. L'image ne se substitue guère au vécu ; elle l'accompagne, de très loin et faillit, intruse, à ses desseins.
Croiser de grands Dauphins qui vous saluent, au coeur d'un coup de vent, à près de deux milles des côtes reste un privilège rare. Il m'eût été impossible de ne point relater, témoigner, vous offrir cet humble moment de clarté, sur la voie, de chemin, de passage ici-bas, en hiver
!
- MARIN -
Extrêmes - Aventures
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