VOYAGE AU FOND DES ÂGES....
Marin consacre dans Corsica...Go56, un Espace
au Parc Marin et la Réserve Internationale des Bouches de Bunifazziu.
Un Album recevra la majorité des photos dédiées à ce Site sensible d'une exceptionnelle et rare beauté.
Voir à Droite, dans la Navigation du Blog/Site, l'Album intitulé :
" Blanc-Bleu "
Plus que jamais, de tels endroits méritent non seulement le respect et toutes les mesures de prévention qui s'imposent - hélas très insuffisantes au regard du passage, du trafic imposant de navires de tous tonnages dans le Détroit et transportant des produits polluants, tellement dangereux -
mais aussi une connaissance et une maîtrise du " savoir découvrir " ces zones Littorales de la part de tous les usagers de sentiers et de la plaisance aujourd'hui largement accessibles.
Puisse cette petite contribution, engendrer d'autres démarches, généreuses et protectrices envers toutes ces portions littorales convoitées, en danger d'occupations et d'exploitations sauvages, mais à ce jour - Dieu Merci - encore vierges et admirables...
Il y a Urgence !
Îlots de Craie, vestiges de Terre Primaire (Plissements datant du Permien ) à l'échelle géologique ; des oiseaux marins y nichent, se reproduisent et survolent leurs ciels et leurs étoiles de mer, ivres de vents et de brises.
Regardez comme la mer auréole et embellit ce rêve de colline abandonnée à l'azur et que tous les oiseaux ressuscitent, animent de leurs trilles joyeux
!!!
Vers Scandola, c'est le même scénario ; un Îlot de Granit Porphyroïde a pris le large et flotte dans l'aube rousse de la côte accore et des Calanques de Piana... Quelques centaines de millions d'années séparent la genèse de ces deux aventuriers.
On dirait les miettes d'un temps incommensurable égarées dans la mer ! A chaque regard apposé sur une nature comblée, c'est l'éblouissement, une révélation qui oscille et bascule comme les flots entre l'abstraction définitive, l'imaginaire du verbe et l'incontournable fusion spontanée.
Les années se couchent et s'étendent, strates de craies ou orgues granitiques, les siècles s'écoulent et abandonnent au vide les chagrins et les joies de l'existence universelle. Au-dessous, la mer palingénésique, régénératrice des mondes, entre remembrance et renaissance
Flots de larmes silencieux, obscurs et perpétuels de la terre pétrifiée comme des fragments, des pans de temps convulsés chus dans la mer sans âge
je marche au bord des falaises, j'ose quelques pas insignifiants au-dessus des époques fracturées. Je flotte entre deux Îles dont la mémoire demeure et gronde lourdement à chaque vague, remonte en mugissant de la nuit bleue!
Le vide, vertigineuse, partout ; éblouissante est aussi la mer qui s'engouffre furieusement dans les grottes de craies et bute sur les abrupts. Elle siffle et souffle entre les dalles blanches giflées d'écume et acérées que la rudesse de la durée impose, immortalise à l'étrave des jours. C'est ici l'univers vertical des oiseaux. Le vent souffle fort, en rafales, alors que sur la mer le Mistral expire, soupire, laissant à la houle et à ses diaprures de vagues souvenirs solitaires et hauturiers.
Les vagues livrent aux abrupts quelques vérités d'albâtre, les fards d'un périple bleu turquoise. Telles des passementeries, des pierres précieuses, des étoffes chamarrées et diaprées, elles se fondent en d'indicibles osmoses et de féériques rêveries, puis suimulent l'adieu.
2 éme Ecriture le 5 Mai 2011
3 ème Ecriture le 12.05.2012
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