PROSE POÉTIQUE !...
QUELQUES PANS DE CIELS CHERS A MON COEUR
Ils vont par deux vétus de blanc résolument bleus
Ces ciels aux heures qui se livrent à nuls autres pareils
comme ils déclinent indéfiniment l'ouvrage des siècles
Et de s'y fondre telle l'aube à l'orée de la nuit fluide
que viennent empourprer les volutes des nuages fidèles
Les vents d'amont frais parcourent l'été
et les étendues de la mer chamarrée de sillons écumants
En ce tout où rien ne saurait manquer la terre s'invite
dans les rousseurs humides du levant et du ponant
miroite et brasille en bruissant en tonnant Merveilleux
parvis que ces deux mondes aux splendeurs solennelles
et immuables tant les métamorphoses fascinent le rêve
comblent les songes aux pensers vagabonds de l'errant
Aurait-on oublier le langage secret des signes du Ciel
Au vol de l'oiseau ne répondrait-on plus aux prémices
de la saison qui s'annonce aux charmes de la lumière
Ainsi des nues et des fonds revêtant les flots
d'un drapé rare et si particulier Passé le zénith
Le soleil parfait les lavis pers de la mer
que les vents affolent en fraîchissant au petit matin
et que le peintre voit naître sous ses doigts depuis le môle
Ils resteront ces quelques pans de ciels chers à mon coeur
on y devine comme la litanie de l'azur un message
intemporel les accords d'une symphonie digne
d'un grand maître du grand alchimiste des cieux
commandant à la pluie d'étoiles au croissant de lune
aux tempêtes au lever et au coucher du soleil
Les quatre saisons consentent au chant perpétuel de l'âme
à la floraison du verbe précieux qui nous destine
nous distance et nous absente déjà en tout
!
MARIN - PENSERS -