ERMITE-VOYAGEUR !...
Passeur, mais entre les rives de l'infinité, de l'éternité ! seraient-elles si distantes l'une de l'autre lorsque nous les hantons déjà avec tant de ferveur... Quels océans que le silence, la solitude, la lumière dont être l'infinitésimal ou tangible reflet
!
Abandonne à l'amer
les mots grevés de l'ivraie
qui blessent une rencontre
la brise ne vanne-t-elle pas
le grain sain livré à l'aire
des champs fauves
qui ondoient au vent du pur azur
à l'imaginaire de Toi féerique
Depuis si longtemps
rendues à la désolation
des saisons battues
par le relent des ondes
et des nuages caustiques
les marées migrent
s'exilent
désespérément
meurtrières et cruelles
Tant de fortunes de mer
auront frappé les vastités
par trop de raison qui s'obscurcissent déjà
Ô viduité immensurable
A quelle sainte espérance
L'infini silence-océan
nous voue-t -il
J'accours là où les vagues sans fin
nouent une à une la trame
et la chaîne
des plénitudes
Alors je me rends
à l'intime de Toi
envers et contre tout
Puissè-je ne jamais
ici-bas peupler la souvenance
Quand l'oubli déjà absente
comme il éclaire
la haute route
de l'ermite - voyageur
§
MARIN - L'Ermite - Voyageur -