SIROCCO !...
La mer d'une houle
lointaine
ouvrage à contretemps
le rivage
Les vents en ont striés
le visage fauve
des endémiques pascuans
de granit
Porphyroïde présence
d'un bestiaire
mort-doré
où veillent des sentinelles
perpétuelles
Une grisaille automnale
ne saurait ôter
au Sciroccu de Kallisté
les fragrances enivrantes
et le nard
d'un généreux printemps
L'aure des vals
la brise de terre
ne laissent de répandre
le musc des halliers
inondés de baies
et des îles ceintes
d'écume
Quelques Vénus
Aphrodites
aux galbes
vagues et vampés
achèvent de briser
en choeur
l'orphelin de ses ailes
dévastées
Océanes langueurs
d'un exil qui s'alanguit
que l'opacité des ciels
ici-bas confondent
en les perdant
l'un l'autre
comme un horizon une limite
barrerait d'un seul trait
l'implacable vérité
des hirondelles de mer
J'abandonne en musant
vers l'Orient
le bruissement d'un sillage
infime
ces maux qui entonnent
encor quelques accords
l'infini mystère de la Lyre
à qui les veut entendre
ou aimer
Sirocco me serait
un vol de passereaux
une chance de joindre nos deux rives
nument
immensité d'un au revoir
l'espoir d'un chant
célébrant l'Azur et le Ciel
§
MARIN - Ivresses Marines -