RIMES ÉPHÉMÈRES !...
La mer, le vent et la houle ont déposé sur la dune les rimes d'une nuit de coup de vent. Sensation de plénitude, au petit matin, lorsque j'attéris sur ce rivage insulaire préservé, désormais intouché.
Frange immaculée et solennelle où les terres et les eaux recomposent la fresque des rêves intarissables. Longuement, telles des lignes retranscrites par le souffle marin, les dessins des algues soulignent les desseins de l'azur laissant partout une impression d'accomplissement et de lente métamorphose.
Aucune trace de pas en ce premier matin des mondes. Les lieux se défont du tumulte des airs, de la ville et des faubourgs. Le vent apaisé parfait les arpèges du flot, de la houle de fond résiduelle.
L'oiseau est aux ciels comme le dauphin au silence du grand bleu, qui s'invitent à mon bord, compagnons des solitudes prodigues et denses !
Je me réconcilie avec la vie, un moment, une éternité.
La veille fut aux brisants, aux écueils cernés, à la noirceur des grains, aux violentes bourrasques pluvieuses, au regard sombre et impénétrable des lames ; l'hiver revint, de nulle part, s'invita, conquérant et révolté, après tant de jours passés dans l'enfer caniculaire des modernités asservissantes...
Ailleurs insulaires angoissants et exaltants à la fois que la tempête révèle avant de tirer sa révérence, de lever l'épais dais automnal qu'elle avait éployé sur la beauté d'une Île ... Dérive, de nous tourmentés !
Domaines maintes fois vécus, à toujours fascinants que je redécouvre au diapason de mes solos, de ces rendez-vous avec la mer qui me prend et qui me rend, tel un billot de bois, aux seuils des origines, à l'orée d'un penser perpétuellement épargné
!
- MARIN -
Fragments profondément marins
Rencontre inespérée avec " Ange-Dauphin ", l'ami du Puffin Cendré " " mes Anges-Gardiens