DÉCENNIES TEMPÊTES CORSE !...
Il est des fois impossible de tenir sur les flots tant les vents sont violents... 3.00 M2 ou 3.2 M2 s'avèrent de bien trop grandes surfaces de voiles, grées pourtant sur un flotteur de 60 litres ! La mer fume, se soulève, tourbillonne et se hérisse. Maintenir sa vitesse est risqué. On quitte la surface de l'eau malgré la volonté de tenir, de négocier les rafales : pari insensé ! Mais, de traverser, d'évoluer, de se trouver au coeur des éléments : ivresses marines, labyrinthes, corridors scandant le cours du temps, juste de passage, sur la plus haute vague d'un jour
!
DECENNIES TEMPÊTES CORSE 03 from MARIN 2A on Vimeo.
Voici le premier volet d'une
TRILOGIE
2 autres petits films devraient suivre, selon les conditions, les opportunités, le mental ! Entre envols et chutes, aurons-nous de quoi rendre compte de la beauté et de la fragilité des éléments pourtant déchaînés, indomptables ? ... Totales inconnues : le terrain d'aventure décide, orchestre le ballet des vagues, de folles pantomimes. Pour ce qui concerne le présent volet, voici des images simples, humbles, modestes. Le vent est parfois si violent qu'il faut ralentir la navigation. Tenter alors d'étaler les violentes rafales qui s'entent aux puissants vents moyens. La violente tempête que l'on nomme, afin de ne plus l'oublier, rayonne et se voue à la sauvegarde des mers, des océans, de l'air respirable, de Planète - Bleue sans évents
A SUIVRE
***
Une Île dont le choeur authentique comble encore les saisons, nourrit les passions, l'imaginaire antique et, bien au-delà ! Rêves ...
Les grosses vagues se cachent pour y éclore, irradient ses rivages de beautés ; éternels printemps ! Galbes, échancrures de côtes uniques et multiples que les houles et le ballet des ondes soulignent. Les plus hautes nues tourbillonnent, coiffent les massifs, tamisent un azur dense, si profond, ponctué de mille éclats de soleil que la mer renvoie. Lumineux échos.
Il est des domaines inconnus qui absentent, distancent, isolent, aventurent et mélancholisent au diapason de leur solennité, de l'ineffable. Je les aurai humblement, passagèrement nommés : vents violents, hautes vagues, écueils et brisants, autant d'îlots se rappelant à la mémoire de la Terre - Mère peuplée d'oiseaux, parcourue de souveraines migrations.
Alors et ainsi de participer jusqu'au terme de la route à la noria des lames et des ailes. Antres aux chants éthérés, polyphonies ! De fabuleux orgues minéraux accompagnent le Ponant, s'accordent au puissant Levant. Que je m'en remette aux vents dominants !
J'aurai tant souhaité ces images ! Simplement, sans fards, à l'intime de ces instants fugaces qui esquissent la nuit, la tempête, l'ouragan où toute réclusion menée s'assument au tréfonds de l'absence. Nul rendez-vous malgré la prégnance de l'hypothèse, d'un verdict imminent. L'issue ne m'aurait jamais appartenu. M'aurait - elle une seule fois épargné, révélé, revigoré, ramené à la vie ?
Une année passe. La suivante, déjà, s'annonce, toujours plus angoissante, fragile, et pourtant, claire en esprit, si proche de l'Eau-Delà !
Advienne que pourra, le décompte ne se sera jamais arrêté ... Honorer les attentes, les exigences d'un pacte loyal. Passage, être et temps se donnent à la lame philosophale !
Il en sera dès lors ainsi, au coeur de la nature exaltée de mers iridescentes, de clairs-obscurs nitescents, de transparence aigue-marine, de grains féeriques qui raviraient l'Iroise et La Vieille. Le Puffin Cendré ne joue-t-il pas avec l'arc - en - ciel et le sillage de l'esquif vélivole, ivre de vents fous ?
La pensée y sème quelques mots, regagne cent destinations, à chaud, autant d'horizons hiémaux. Messages à la mer ; qu'importent les froidures du solstice, à bord de la folie. L'énigme se confie...
Fragments d'être aux mondes, à la fois probables, sitôt engloutis, à la dérive. Qui pourrait comprendre ce rapport à l'étantité fluide des jours et des maux que les vagues happent à l'acmé de l'abrupt, de la verticale, avant que de chuter, pour une dernière fois, à chaque fois, échouer sur la grève !
Tout n'est qu'émulsion. L'air, l'eau, l'écume et l'embrun, les algues, le sable, volent, convolent, recomposent les nuages, marient blancheur et azur, telle la voie lactée. Pureté originelle.
Les vagues déferlantes, le souffle des vents polissent les ors de la roche, les ocres de la terre. La mer s'enfuit, s'en retourne vers le large, brise, infiniment, souligne inlassablement, fidèlement le majestueux dessein des saisons, des lunaisons...
On ne trouvera rien ici qui eût défiguré l'image, la vue, l'instant de totale fusion vécu et partagé avec les éléments, en silence et sans artifices. La Nature ne saurait davantage souffrir l'exaction, le forfait cupide, ostentatoire.
Place à la rencontre, à la découverte, au partage incessant que se font de la mer le marin et le migrateur épris de clartés, de vérités. L'existence est au prix de l'absolue communion. Que l'abnégation soit mon viatique. En ces contrées fluctuent quelques brins de liberté. L'envol, l'ascension, la chute, l'espace - temps : et si nous en faisions, depuis les vastités, les parangons de l'illusion et des songes ?
Puissent ces moments sublimer les mondes diaphanes, évanescents, mes lointains azurs, cet Eau-Delà qui fascine et vacille depuis la terre, à bord de ces coups de temps immémoriaux.
Que n'irions-nous trop quêter ailleurs, en vain, une trace d'eau, un soupçon de vie infinitésimale ? Scruter ces exo-planètes aussi inaccessibles que les splendeurs de notre beau vaisseau Terre demeurent, toujours, à portée de la main, que l'on détruit à l'envi, à l'encan, massivement !
Marin, promeneur, vous ne trouverez ici aucun cliché ni lieu commun mais quelques moments d'une mer intérieure habitée, peuplée d'infinis, d'éternité. La vie croise de nobles harmonies, lors d'aventures extrêmes et de partitions intégrales se jouant parfois loin de la côte, d'un abri.
Le puissant Zoom, ( x 80 Optique ), rapproche des scènes capturées à plus d'un Nautique des côtes, en pleine mer, déjà, au regard des fonds conséquents du plateau insulaire Corse.
Vaste miroir où se reflète la limite, en toute chose : la Mer, l'Océan, l'Azur procèdent et participent du même mystère, fabulent le parvis du divin.
Parce que l'état de Nature est temps, métamorphose, instant arrêté que la pierre et l'eau transcendent entre chute et asension, sacre de la lumière. La vie se doit d'en révéler et d'en choyer la céleste exception !
- MARIN -
Tempêtes et Grosses Vagues
!
___________________________________________________ _________________