MATUTINALE EVASION / MESSAGE ! ...
Et maintenant, je ne vois qu'eux deux
A BORD DU VÉCU
Sur le bleu de perle matutineux d'une profonde baie insulaire, dans la montée éblouissante de l'astre de vies, les vagues lançaient comme des appels à l'envol, à la navigation à voile sereine, souveraine.
Février rayonnait tel un Avril, fébrile.
Le ciel distançait l'infini des montagnes qui moutonnaient aussi !
Le vent venait de la mer, parfumé. Il poussait les vagues. Elles allaient, en cortèges incessants, coiffées de rêveuses écumes. Les oiseaux marins, en couples, accueillaient les prémices d'un printemps précoce. Il tournoyaient et s'alliaient dans les airs purs des grand espaces. Le maquis ne fleurissaient pas encore. Il nous manqua ...
Je décidai d'être ici, de passage, de m'ébattre. Une illusion comblée anima ce théâtre grandeur nature.
Ainsi, de partager les actes d'une histoire sans fin, allant au diapason d'un fabuleux ballant. Fus-je l'objet d'un sibyllin métronome, d'un sablier invisible ? L'énigme demeure comme je meurs à ces zones mortes marines qui ne laissent plus de s'étendre
!
Le vent soufflait en grand frais, depuis le Ponant. Un vent droit, qui avait lavé les ciels de l'aube. Le trait de côte brasillait au gré de vastes nappes en résilles que les rouleaux éployaient en déferlant.
Le Solo m'apparut essentiel ; n'éveille-t-il pas tous les sens. En esprit, à qui souhaite déchiffrer les signes de l'azur. En son âme, pour qui croise à la source de la pensée originelle.
Aucune fantasmagorie mais la certitude sublimée que l'onde valide, sans accroc à la pente, au galbe, à l'ellipse. Aurais-je fait le choix opportun qui transcende le réel, l'habitude, l'instinct grégaire ?
Un tout qui laisse des traces, encode le vécu au coeur du faisceau de la récompense. De nouveaux balcons s'ouvrent sur le Grand Bleu, comme on ouvrirait toutes les fenêtres d'une tour d'ivoire.
Il est tant de mondes à découvrir, à comprendre, à aimer, à soutenir dans leur quête de Lumière et de Vérité imprescriptible
!
Aurais-je su accorder un sens à tout ce qui fut d'étreintes et de partages, de messages sans réponses ?
Amies ( s ) lectrices - lecteurs, j'ai ouvert ici, quelques pistes à rejoindre ensemble, ultérieurement ...
" Il ne nous restait pour asile que cette tour d’ivoire des poètes, où nous montions toujours plus haut pour nous isoler de la foule. "
( Gérard de NERVAL, Discours de combat, Sylvie, Librairie illustrée, 1892, page 3)
A MES QUATRE COUSINS - COUSINE
Toutes mes Pensées vont ce jour, vers mes Proches Cousins qui sont dans le deuil d'une Mère ! A vous ce texte, qui me vient du fond du coeur, qu'une triste nouvelle vient enfanter, au large de l'espoir ... Mais, Frères et Soeur, regardez ces deux oiseaux ! Ne se sont-ils pas rejoints ... Un Signe, vous dis-je, un signe que la douleur et l'absence n'affectent plus ! Je vous l'envoie, en guise de Pensées. Ce texte a été écrit alors que je venais d'apprendre la nouvelle.
Les oiseaux marins m'auront si souvent accompagné, en pareilles circonstances ! Et sachez que ces sorties me sont communion avec l'Eau-Delà.
A Simone, à Zig, à mes très chers cousins, à mes souvenirs d'enfance. Que je sois, près de Vous !
?
- MARIN -
Journal de Bord
Pensées en Mer
Solo
Enigme Philosophale
Amour
Eau-Delà
Ce matin fut insouciant, à l'évasion, à la solitude, à la Mer, profondément bleu et pure. Ces cor-morans allaient par deux
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