LA LIMITE DES CIEUX....
Vers 13h Locales, quelques nuages cumuliformes, insignifiants, vaguaient dans le ciel immense et sidéral. Il s'est mis soudainement à faire de plus en plus chaud, lourd, jusqu'à 33° Centigrades en bord de mer. La brise de mer, halant le Sud-Ouest est tombée à la force deux.
Lentement, les volutes se sont étoffées, ont bourgeonné en dérivant vers le Nord-Est, au-dessus de la Chaîne de Cagna, U Spidali et Bavedda.
La terre et la plaine surchauffée à blanc ont libéré une énergie colossale, propulsant les colonnes d'un air très chaud à haute altitude, vers le toit du monde. Une enclume a pris forme s'est étalant contre le vide céleste, aux limites de la tropopause, concentrant des milliers de tonnes d'eau gélifiée, de grêlons, de vapeur d'eau.
Véritable centrale énergétique soumise à des vents violents, emplissant le ciel de sa majestueuse puissance, un colosse sculpté par les vents prend racine sur la terre et conquiert les cieux, devient presque beau et inoffensif à distance respectable.
Et tout en contemplant ce phénomène très caractéristique de la vie de l'atmosphère qui suscite émerveillement, curiosité et admiration, je ne pus m'empêcher de penser et de me souvenir que l'homme a déjà tenté de rivaliser avec les mystères des éléments.
C'était dans de terribles conditions de conflits, de conflagration mondiale, en 1945, sur Hiroshima et Nagasaki. Deux bombes H tuaient des centaines de milliers de civils, irradiant des millions d'hommes, de femmes et d'enfants, souillant à jamais la chaîne alimentaire et le substrat.
Entre le spectacle de la nature et les horreurs de l'évolution de l'homme, il n'y a qu'un pas que la première ne franchira sans doute jamais :
Ce pas trop humain, abjecte et inommable, se nomme Préméditation
2 ème Ecriture le 15 Janvier 2022
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