Je sais l'incendie fatal, les mises à feu multiples, simultanées ou presque, donc volontairement, délibérément assassines. Mes pensées, à chaque ligne, que la souffrance et le coeur me dictent, tentent de louer le don du Ciel dont notre Île témoigne, en tout instant, partout ; d'où le sens de ces écrits appelant à discerner l'origine, l'essence des choses, le patrimoine naturel imprescriptible qu'il nous revient de défendre, coûte que coûte, au prix même de la vie du criminel-incendiaire. A terme, il ne restera ici que désolation, arpents de charbons, noirceurs sans vie, désespérance, territoires défigurés
!
Je me rapproche
de la montagne du noble massif
de ces derniers versants avant la mer
dont les pentes boisées protègent des vents violents
Le crépuscule s'attarde
Le soleil souligne d'étranges métamorphoses
retient le jour en embrasant
le flambeau de la tempête
Il n'est point de brasier
meurtrier et innommable qui des crêtes
dévalent et ravagent la terre des hommes
Ana Bruno Eleanor ont certes et hélas tué
Mais
La tempête renaît de la ronde des années
qui vont et qui reviennent
en se rappelant à la souvenance
sereine des anciens des terroirs
Des vénérables bâtissent où flambait la veillée
des champs moissonnés et des vergers taillés
montaient le chant des sonnailles
les accords enivrants du quadrille de la fête pastorale
Les vents ouvragent
une île et ses massifs
qui plongent dans une mer de nuages
Que je vous dise en ces heures enténébrées
les ciels garance ces oriflammes dantesques
qui du Levant vers le Ponant
accueillent le jour sacrent le vertige de la nuit
Une fresque pacifique que rien ne saurait endeuiller
là-bas emmené à bord d'une île fabuleuse
dont les caps se font tour à tour étrave et poupe
au gré de la marche du temps et des renverses
Que je vous parle de ciels limpides
de lapis-lazuli jaspées de veines purpurines
Les grands sapins y dansent à l'unisson
de spires mélodieuses de sidérales volutes
sur un lit lit de pierres vers quelques stellaires chaos
Il est un chant que la pénombre lumineuse délivre
tels un cantique la promesse apaisante
de l'adage du dicton des rousseurs de la nue
augurant la quiétude de l'aube et du matin
Je marche seul dans la pénombre des bourrasques
Et me parviennent les pensées que voici
dont je transcris humblement la joie et le frisson
Puissent les signes du ciel rendre aux hommes la raison
La tempête la course des étoiles Orion
la Lune périgée les Aquilons
ne pactisent pas avec la géhenne des feux
ainsi la nature veille au fruit de ses saisons
§
Et nous sommes toutes et tous fils de cette Terre que la mer berce, que la mer-veille : soit !
- MARIN -
Pour l'Amour d'une Terre - Une Terre débarassée définitivement de la Géhenne du Feu !
2 ème Ecriture le 05.11.2019
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