LITTORAL UN ÉCRIN !...
A DÉFENDRE PROTÉGER SAUVEGARDER
Il est impensable, inimaginable de priver les plages, les zones sablonneuses, les cordons littoraux de leurs protections naturelles. Elles garantissent la pérennité de l'interface Terre / Mer !
Ainsi, bien des endroits, nombre de plages et dunes de nos côtes, ( non protégées par le Conservatoire du Littoral ), avant l'été, sont littéralement " aseptisées ", débarrassées de tout ce que l'hiver, les cours d'eau et la mer auront déposés sur le sable, parfois loin de l'eau :
Bois flottés, oyats renaissants, manteaux de posidonies, végétaux endémiques et spécifiques de biotopes marins de tout premier plan.
Si les marées de tempêtes, les crues, l'élévation du niveau des mers menacent les bords de mer en les érodant irréversiblement, il est impérieux de laisser les éléments structurer durablement leurs défenses.
L'exemple que nous proposons sur ces clichés est édifiant. La zone fluctue suivant les années et les coups de mer. Ce printemps, nous trouvons la dune de posidonies particulièrement haute, dense, épaisse ; véritable rempart contre tous les assauts de la forte mer. Derrière, la plage rayonne, totalement épargnée.
ÉCRINS INSULAIRES
Lieux magiques, féeriques, quand la moire de l'eau chatoyante entretient, entre les anfractuosités, les jeux d'ombres et de lumières, un splendide kaléidoscope marin.
Torchis naturel à l'épreuve des lames, excavations, couloirs, surplombs, sculptures, dômes, socles d'algues durcis, rochers épousés, telle est la rançon des vagues et du ressac, inlassables maîtres-d'oeuvres à la solde d'un noble dessein ; nous y revenons, toujours !
Au-delà de la nécessité, de la vérité des éléments, la nature en beauté perdure, se régénère, s'accomplit, imagine et recompose sous nos yeux. Ici, rien ne se perd, tout est utile et participe d'une intelligence remarquable, efficace ; l'homme ne saurait rivaliser !
Laissons-faire les éléments, prenons un peu de recul et observons avec sagesse, précaution, anticipation les fabuleuses synergies et interactions originelles !
La plage est large et les premières dizaines de mètres de végétation abritent toujours la dune, la retiennent. En s'éloignant de la mer, il n'est plus qu'un souvenir qui s'étiole. Terre et galets jonchent le sol sableux, des arbrisseaux fixent le tout sous la fraîcheur printanière des arbres à baies odorant essences et parfums.
Voici une leçon de choses à ciels ouverts pour nos édiles qui feraient bien de s'inspirer de l'exemplarité souveraine des plus simples choses !...
Il nous vient un sentiment de colère lorsque nous assistons à l'arasement mécanique et saisonnier de nos plages envahies et investies de structures implantées.
Portion congrue que la route, le mur du parking, le tuf, le béton ou l'asphalte coincent et enchâssent avec les premiers flots. Une bande qui se réduit à une dernière frange inerte et ridicule, définitivement vouée à la disparition, aux plages artificielles de sable rapporté, à ces plages qui ont à jamais perdu leur âme, leurs charmes, leurs mystères
!
MARIN