TOUCHEZ PAS AU LITTORAL !...
Superbe image d'une portion littorale revenue à ses charmes passés. Une dune protégée, accompagnée, suivie par une sage volonté ! Que l'Île de Corse trace le chemin, ait valeur d'exemple en la matière et recouvre les splendeurs de son littoral du début du siècle dernier ! 1900 ...Tout doit être mis en oeuvre et converger vers le même objectif environnemental.
Vaste et noble dessein pour nos côtes, nos voisines : les Îles soeurs de la Méditerranée ; le trait de côtes, la bande littorale ne se réduisent pas aux clichés dont on aura détourné l'objectif vers les quelques pans de plages sursitaires.
Face à la montée des eaux des mers et des océans, une grande inconnue prévaut et conduit à l'extrême prudence, à la mesure, à la prévention - protection - réhabilitation des espaces littoraux et marins constituant tout le patrimoine maritime insulaire ; à chaque commune, à la Collectivité de CORSE, à la Préfecture de prendre toutes les mesures qui devront respecter le triptyque essentiel validant les trois axes majeurs de travail et de prévention, soit :
Prévention - Protection - Réhabilitation et Accompagnement des zones littorales, toutes potentiellement exposées aux changements majeurs et imminents, aux métamorphoses dont elles feront à court terme l'objet.
Reculer, déplacer les occupations siégeant encore les pieds dans l'eau où sur les dunes, laisser agir et faire la nature à travers toutes les manifestations des éléments et les paramètres dynamiques dus aux reliefs accidentés de notre Île.
Le Littoral doit se reconstituer, être ainsi accompagné et suivi, via des aménagements spécifiques et durables, capables de reconstituer tout le substrat et l'édifice de la dune et du cordon littoral, des dénivelés aux zones arrières.
Nos littoraux sont à la fois très variés et fragiles ; ils abritent un foisonnement de vies et d'espèces endémiques, des territoires de halte salutaire pour les grands migrateurs aux zones humides.
Si les autorités poursuivent ainsi, sosu-estiment le problème, sans réagir de façon définitive et radicale, nous perdrons bientôt des kilomètres de plages et de cordons littoraux. Il y a donc urgence ; la Tempête, l' ouragan " ADRIAN " est un coup de semonce à ne point négliger, une fois passé, une fois les indemnisations recouvrées. Bien au contraire, il est impérieux de dresser un état des lieux littoral et de ne plus s'exposer à de potentiels ravages qui menacent.
Enfin, espérons et arguons du fait que tenter de retenir, de contenir, de dévier la mer, le flot, les vagues pour préserver habitations, exploitations situées dans les zones bientôt gagnées par la montée des eaux reste une vue de l'esprit irresponsable et totalement destructrice pour les environs. Les causes et les effets partiellement solutionnés, - si tel est le cas -, ne feront que déplacer, amplifier les nuisances et les impacts un peu plus loin, avec encore plus de virulence et de rapidité.
Il existe une seule issue sensée, viable, sage : redonner toutes les chances à la nature de prévenir la montée des eaux, de reconstituer au fur et à mesure une frange littorale digne de ce que nous aurions connu par le passé ; pour cela, la mer a besoin d'un peu plus de place et de surface. L'homme ne peut s'y opposer. Il faut donc choisir et, vite, avant que les plages, les marines, les criques ne disparaissent à jamais, ne connaissent plus aucune chance de se reconstituer.
Nous le voyons bien, à chaque marée de coup vent : le temps presse, l'enjeu est colossal, le challenge devient un beau défi : ne pas réitérer les erreurs et les passe-droits perpétrés par le passé.
Puisse l'Île de Corse, à l'instar des projets initiés vers Capu Laurosu, dès 2019, poursuivre sur cette lancée et généraliser toutes les démarches susceptibles de se préparer à la montée des eaux de la mer, qu'elle fût temporaire lors des coups de mer ou définitive, conséquence du réchauffement irréversible.
Ghjorghju d' OTA
Pour
CORSICA...GO56