RÉALITÉ PARA-DOXALE !...
Il faut une ligne de force, un point d'extrêmes URGENCES à traîter, un principe directeur qui eût, - en mon temps, le vôtre, le nôtre - , mis en exergue les paradoxes de la civilisation, les modèles de sociétés qui en découlent, obsolètes, dépassés, inadaptés, préjudiciables à la survie sur Terre quant à leurs logiques et stratégies de développement.
Un Ministère de l'Ecologie s'impose, qui soit surtout le pilier central de l'édifice politique et institutionnel, autour duquel gravitent les autres pôles, tout en respectant une totale transversalité des priorités, des oeuvres de l'homme engagé à ne plus détruire son environnement.
Rien d'abs-con mais les situations que nous vivons frisent le ridicule. L'univers des certitudes tend vers l'usage plus que parfait et totalitaire du gadget et de l'artifice, de l'outil et du chiffre adulés. Une pléthore innommable, incompréhensible, caracolant au-delà de la raison, si loin de l'essentiel, bafouant au quotidien les grands équilibres dont nous sommes légataires et qui nous fondent ici-bas en tant qu'être vivant, évoluant parmi les créatures autres qu'humaines qui veulent vivre, non représentées et sans procuration.
En fait, nous assistons à une destruction massive de l'étant, à la négation systématique de l'état de nature et de culture, dans leur intégrale diversité et unicité. Une rupture ayant pour corollaire hautement létal la technologie et ses méfaits, ses dérives coupables de collusions perverties. Sans mesure, sans sobriété, en exacerbant l'algorythme consommation / Production, le système s'affole, ingouvernable !
Une batterie de moyens sophistiqués voit le jour, telle l'intelligence dont on loue à l'envi l'extrapollation artificielle. Elle prend les commandes du vaisseau Terre. L'impasse est en vue !
Et pourtant, nous possédons et maîtrisons des dispositifs qui auraient toutes latitudes et capacités à mesurer, quantifier, éviter en amont les exactions de l'homme à l'encontre de son milieu.
Ainsi entrons-nous à toujours dans une nouvelle ère : l'Anthropocène. Funestes synergies que le potentiel créatif humain génial et ses capacités de destructions qui en résultent, toujours plus radicales et meurtrières qu'il déclenche et entretient.
Ainsi de la ré-volution Inform-atique ; une nouvelle grille qui ne serait point l'égale de la translocation civilisationnelle que l'usage du feu, l'agri-culture représentèrent, un jour, sur Terre, lorsque l'homme les aprivoisa en et en fit le socle commun de nouvelles humanités ...
Que dans le premier cas, l'impact sur le cadre de vie demeurât sans gravité, eût égard à la démographie, l'éparpillement des populations, le constat n'étonne guère. Il n'en est hélas ! plus ainsi de nos jours. Le paradoxe, l'anachronisme productif et historique, dont nous retiendrons un jour les manifestations sordides, alimentent et pilotent l'état de destruction massive que le dit progrès, l'évolution et la science tutélaires auront assistés par ordinateurs, de plus en plus pernicieux, tendancieux, intéressés...
Actons un état de faits irréversibles. Ils s'avèrent de plus en plus visibles et actuels. Les outils d'investigation, entre autres modèles prévisionnels et algorythmes mettent à la disposition des décideurs, l'acuité et l'urgence des conséquences dramatiques de leurs menées.
Ils en quantifient immédiatement l'ampleur et l'étendue. Une batterie de prospectives particulièrement réalistes valident la forfaiture et le totalitarisme des activités et des entreprises de l'homme sur son milieu. L'appauvrissement des ressources terrestres est décrété, sans frein ni mesure. Quant aux déchets émis et destinés à produire, à exister, à des fins mercantiles et con-suméristes, les termes de l'échanges orchestrent, en maîtres inconstestés, les transactions, quoiqu'il advienne.
Ces décideurs disposent ainsi de tous les indices, de la valeur des seuils à ne plus dépasser ! Un tout humanisé et modélisé dont le moindre détail ne saurait échapper à la vigilance accrue de super-ordinateurs et calculateurs, des stratèges informatiques, des élus. Mais, " on ne lâche rien " !
Nous savons de mieux en mieux, affirme-t-on, prévoir les extrêmes climatiques ; mais à quels prix ? Au diapason de nos désordres et de nos transgressions insupportables menés et décidés par les puissants Lobbies, les politiques affairistes, complaisantes, suicidaires.
Le potentat connaît, sait, mesure les conséquences de ces choix et actes destructeurs ; un écran lui livre en une fraction de seconde les scénarios que d'aucuns craignent et redoutent. Toujours plus précis, coûteux, performants, les outils de dernières générations rivalisent avec la courbe exponentielle des nuisances engendrées, qui en sont irrémédiablement issues.
Une dialectique effrayante et meurtrière que l'on ne peut éviter, depuis l'avènement de l'ère industrielle. Aucun remède à la production génératrice de rejets n'aura été apporté qui eût rendu l'activité des hommes éco-responsable, en harmonie avec son environnement. En haut lieu, on ne décélère pas, au contraire, on emballe la machine infernale.
Encore une fois, nous disons que l'argent ne se mange pas, fût-il thésaurisé, amassé, dilapidé, légué. Viendra un jour où la vraie dette écologique mondiale ne permettra plus la sur-vie, semant la mort programmée, le déclin de la civilisation post-industrielle, un biocide planétaire. Nous n'avons jamais eu de planète de rechange. Jeunes gens, révoltez-vous contre le Diktat des Affaires en marche
!
CORSICA...GO56
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