COMME " UN EAU-DELÀ " @ VIDEO ! ...
COMME UN EAU - DELA from MARIN 2A on Vimeo.
Les images se suivent mais ne se ressemblent jamais, du moins, à l'intime de l'être et de tout ce qui advient. Les lieux et les sites différent, éloignent, distancent, absentent. Ainsi d'une Île que l'hiver louange ! Iode, sels de vies marines, ivresses océanes.
Aucun mirage, à la vérité, à l'absolu, se subsituent. Les éléments déchaînés se liguent et s'unissent. Quête d'harmonie ou rébellion ? L'avenir du futur nous le dira. L'embrun vole à profusion et voile le cours du temps. De ces coups de temps qui m'emportent et me fascinent dès lors que les vents violents confrontent au premier chef situations extrêmes et épreuves, avec soi - même.
En ces lieux de désolation, les ciels, les vagues, les rouleaux ne se réduisent point au procédés visuels artificiels, au recours intempestif du time-laps, à l'exercice virtuel commun ou aisé. Je les regarde et les contemple tels qu'ils se révèlent à l'étant.
Souverains chefs d'orchestres procédant d'un Tout, dont je suis et demeure. Humble, hôte de l'aventure, que je me livre au dénouement obstinément incertain de l' échappée belle et folle à la fois... De grâce, ne grimons plus le défilé des heures, de la lumière, des couleurs, la poésie de la mer et du ciel
!
La petite voile que je grée s'avère souvent trop grande ; 3.2 petits mètres carrés, ramenés en deçà de 3 m2 avec force réglages et tensions au point d'amure ne suffit toujours pas à étaler les violentes rafales.
Les conditions de mer sont fortes à très fortes. A quelques milles nautiques de la côte, l'état de mer grosse a été certifié. Il n'est pas rare de dévaler des pentes dont l'amplitude toise les 5 / 6 mètres, entre deux crêtes.
Alors, l'immense espace que je sillonne, apparaît et décide tel un fabuleux terrain d'aventures et de jeux évolutifs, spontanés. Dialogue ! Les vallons ôtent aux vents leur vigueur. Le flux d'air dès lors prend son envol, ricoche et m'épargne, au plus bas des rapides sillons liquides qui m'emmènent sous le vent. Un goéland décroche et abat, vire sous le vent à très grande vitesse puis, disparaît.
L'état de la mer aurait agrandi et repoussé, écarté les bras de la terre. Les distances ont changé et les repères à la côte disparaissent ! Il faut se fier à l'ouïe, aux remous et à la moire des eaux brassées pour entrevoir le haut - fond, l'écueil que je cherche. La surprise est à éviter. Il serait alors trop tard et la rencontre : inévitable !
De tels paquets de mer ne me laisseraient aucune chance. C'est ainsi ! La navigation en solitaire extrait le critère de distance que s'arrogent tous les projets de voyages lointains et ambitieux. On peut être perdu, émerveillé, ébloui, sidéré au coeur des flots et des vents violents, sur fonds de forte tempête établie, à un mille des côtes désertes, inhabitées, livré au ballants des éléments fluides et éthérées.
Que cette modeste rétrospective rende compte et témoigne de nos conditions de navigations insulaires, hivernales. Une Île reçoit de plein fouet les houles et les vagues qui naissent si loin et qui nous arrivent des quatre points cardinaux ! Profondeurs et reliefs sous-marins, écueils et brisants, seuils et passes constituent une exception. Pareilles conditions de navigations honoreraient les chercheurs de tempêtes et de très grosses vagues ! Nous disposons d'une foule de documents à ce sujet et les points de chutes ne manquent guère
!
- MARIN -
Récit et Ouvrages Marins
Revu et corrigé ce jour
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