BLANCS MOUTONS !...
Chagrins, deuils, liens brisés, maladies, auront jalonné l'entrée dans la nouvelle décennie ! A croiser avec les blancs moutons qui transhument, l'hiver, autour du monde, des mondes. Qu'il m'en revienne cette part de messages et de témoignages évoquant autant de colombes assassinées...
Si le temps vire au déluge, à la mer anormalement chaude sous nos latitudes, aux dérèglements des climats et aux aléas majeurs qui impactent et précipitent désormais le cours des années et de la Nature, parcourir les grands espaces renoue avec le Grand Tout, ce qui nous fait et nous eut tant livré de sagesse et de claire vision.
Si graviter dans l'espace reste l'apanage fabuleux des astronautes, alors en mesure de relativiser et de porter un tout autre regard sur l'étant humani-terre, disons que voguer sur la mer, les océans, emmené à bord de la tempête et des grosses vagues en constituent comme les prémices ; j'oserai : guises de voyages stellaires, prémonitoires, à la recherche d'une Île, à desseins, prodigue, enfin et à jamais apaisée.
Le sentiment océanique l'emporte, gagne, incompréhensiblement et submerge l'émotion, réveille et attise la mémoire commune, abyssale. Que sommes - nous d'autres que ces fragments d'éternité, d'humanité éclos un jour, ici-bas, afin d'en révéler la fabuleuse hypothèse, la probabilité, quelque tangible possible ?
A cette occasion, ces images saisies et postées en toute humilité, à l'apex du Solstice, un jour de ciels bas et gris, oscillant entre grains noirs et forte houle.
A qui vole déjà plus léger, au-dessus des flots, muni d'une voilure d'oiseau. Quand de danser sur les vagues en chaussant une planche courbe qui permet de marcher à la surface, en paix, vers l'un-connu !
Faire corps avec les astres et la grande mer ; un miracle devenu réalité, ici-bas, quelque part sur Terre, à travers le Monde en tendant vers l'illimité ...
Lorsque chaque envolée, toute échappée, vaut comme un départ ; quête inexprimable d'ascension, retour exaucé de l'enfer liquide. Choyer ces précieuses marges où le jeu et le réel s'invitent encore sans hasard ni nécessité en menant si loin l' expression de la Liberté et de l'Allégeance au Tout parsemé de choses insoupçonnées !
Pensées en mer, réflexions, extrapolations ! Que je devise et ainsi voyage sans jamais laisser d'ouvrir de merveilleuses fenêtres dans le ciel.
On y voit déjà le vaisseau Terre, intensément bleu, rond comme un poème, l'espérance. On y décèle l'ovale d'un Choeur unique, comme un plain-chant Novalis
!
- MARIN -
Pensées en Mer
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