DIALOGUE AVEC LA PIERRE ! ...
IMAGES / " EMMILA "
Autour de l'Île de CORSE
DIALOGUE AVEC LA PIERRE
Ainsi de l'oxymore, ( occis - mort ). Tel le rapport étreignant, oppressant que la mort fonde à tout jamais entre la dalle tumulaire, la pierre tombale et la vie ! Echange qui du silence éternel au vivant ne peut - être, du moins en apparence. Abyssal écho qui ne saurait revenir de l'au-delà, de quelques intangibles ailleurs ...
Comme un flot de paroles allant à la rencontre du minéral en ses figements mémoriels et mutiques, étrangement anthropomorphiques.
Le dôme de verre, de cristal de roche, recouvre l'écueil ! La vague massive submerge et s'abat en étirant le fluide irisé, la veine d'eau tourmaline
Le dernier pas de deux se mérite ; le monolithe veille
Quel autre élément que l'eau t'eut autant révélé, en chemin ? Le vent, l'air, d'un commun accord, t'évident, te clivent, te creusent profondément, t'ouvragent au point de nous livrer les plus folles paréidolies, un bestiaire minéral étonnant, un panel d'êtres de légendes pétrifiés par la terrifiante hydre Meduse, Gorgone ...
A ces prairies marines que tu circonscris et dont tu purifies et clarifies l'élément régénérant, l'eau palingénésique !
A tes hauts - fonds, aux sublimes kaléidoscopes et camaïeux marins que tu composes sans fin, au fil des heures qui passent, droit dans le soleil, sous des jalousies de ciels !
A tes tombants et tes écueils subliminaux déclinant le métamorphisme, la stratification, le synclinal ondé et schisteux des temps immémoriaux !
A tes orgues basaltiques, aux caldeiras océaniques qui entonnent le bourdon des houles lointaines, à l'accore des îles pétrées, pétries d'un feu originel et vital !
L'Azur, le purissime pour solennel liant, l'aube et le couchant pour pérénnels révélateurs, je vais à ta recherche, à l'intime redouté des noces que tu consens à la mer. Les montagnes y achèvent leurs infinis dévalements tandis que la grande bleue fleurit à tes pieds, au-delà du printemps, indéfiniment, travaille aux splendeurs hyménéennes des éléments, selon le grand Tout ...
Je te crains pourtant, quand tu participes de la rumeur inextinguible des flots, des vagues, des tempêtes. A ton approche, les lames vrillent, chancèlent, vacillent ! De ton regard, de ta bouche hallucinante et d'effroi monte le cri du naufrage, de la fortune de mer, de la confrontation létale.
Tu réfugies l'oiseau marin qui se pose et relache sur la voie de la migration tout en étant d'aucun secours pour le navigateur à la dérive.
Que n'allierais - tu d'autre si ce n'est la beauté safranée, les ocres de la terre féconde, les galbes de cristal au tourment obsédant le navigateur, le solitaire ?
A ton approche, à ton contact extrême, d'entre la douce fluidité de l'onde et la rudesse de la matière souverainement polie, d'entre le bloc erratique et la multitude de galets que le ressac brasse et érode, comme le tout et ses parties, tu demeures, solennellement soumise aux métamorphoses.
Livrée à l'imaginaire fantasque, au regard transcandant des sculpteurs d'éternité, tu procèdes de l'espace - temps des étoiles. A tes côtés, le temps vole en éclats, vague à l'âme des poètes
!
- MARIN -
Naturellement Nôtre - Evocation de la Nature
1 ère Ecriture - en cours - le 15 Juillet 2021
________________________________