17 novembre 2021
SOREN KIERKEGAARD / PENSEES !...
Lumineuse Poésie d'un Philosophe ! ... S'envoler si haut et voir et traverser depuis le ciel le monde des oiseaux ; fulgurance ! Un raccourci, certes périssable, une voie portée par le concept et la gestuelle, mais il convient d'en souligner la noblesse et l'opportunité. Y parvenir, au terme de l'Extrême don, de l'Alliance avec le Tout !... Initiatique voie des Airs où tous les champs fleurissent comme un horizon pacifique
!
Soren KIERKEGAARD
" Le lys des champs et l'oiseau du ciel "
« Regardez les oiseaux du ciel ;
contemplez le lys des champs »
.
Ô si seulement j’étais un oiseau, comme le libre oiseau qui, dans son désir de voyager, s’envole loin,
loin, par-dessus mer et terre, tout près du ciel, vers des contrées lointaines, lointaines
Comme un oiseau qui, plus léger que toute pesanteur terrestre, s’élève dans les airs, plus léger que l’air,
– comme cet oiseau léger qui, lorsqu’il cherche à se poser, va même jusqu’à bâtir son nid à la surface
de la mer.
Ô si seulement j’étais une fleur, ou si seulement j’étais comme la fleur dans le pré, tranquillement épris
de moi-même, et par là, tout serait dit.
Ô si seulement j’étais comme un oiseau sous le ciel, comme un lys dans les champs.
« Regardez les oiseaux du ciel ;
contemplez le lys des champs »
Comme il est cruel de la part de l’Evangile de me parler ainsi, m’obligeant à être ce que je ne suis pas et
ne puis pas être
– alors même que j’en ai le désir en moi
Il y a une différence de langage entre nous.
Du même Auteur, ce texte abyssal
" ... Mon chagrin est mon château, perché comme un nid d’aigles à la cime des monts, parmi les nuages ; personne ne peut l’assaillir. C’est de là que je m’envole pour descendre dans la réalité et saisir ma proie. Mais je ne reste pas en bas, je rapporte ma proie chez moi, et cette proie, c’est un motif que j’insère dans les motifs des tapisseries de mon château. Alors je vis comme un mort. Tout ce qui a été vécu, je le plonge dans le baptême de l’oubli pour l’éternité du souvenir. Tout ce qui est fini et accidentel est oublié et effacé ; Alors, je demeure comme un vieillard grisonnant, pensif, et j’explique les motifs d’une voix douce, presque chuchotante, et à mes côtés siège un enfant qui écoute, bien qu’il se rappelle tout avant que je l’aie raconté... "
« je m’envole pour descendre dans la réalité »
S. K
- CORSICA...GO56 -
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