SUR LES TRACES DE GRAZIELLA !...
Toile / Carlo FOLLINI
Il n'en fallait pas tant pour renouer avec ce que nous tenons
de racines et de liens ancestraux ! Les côtes Amalfitaines, Ischia bien sûr
et non loin le Paradis des Oiseaux dont Axel Munthe, dans le Livre de San
Miguel, louait les splendeurs et les ravissements éternels.
Mais A. de Lamartine
aura lui aussi su dépeindre avec des mots ces images, l'immortel
charme de ces îles de la Tyrrhénienne, sur fond d'idylle amoureuse
dont d'aucuns aurait tout donné pour en être l'heureux prétendant.
Mais voici une toute autre évocation, plus picturale,
presque authentique
ne laissant pas au découvreur le temps de reconstruire
le réel depuis les mots. Ce quotidien
jadis débordant de senteurs, de couleurs et de contrastes, de vies tout
simplement ! Profusion de détails, sens inouï de l'instant quasi palpable,
la peinture ici se fait chantre invétéré d'un havre de paix et d'harmonie.
Rien n'échappe au regard qui transmue du bout des doigts,
de l' habile caresse ces pans de terre et de mer consacrant
d'immuables noces où nous ne ferions que passer,
traverser les voiles, à l'aventure et au hasard ! Il me plaît tant
d'écrire, d'évoquer, de croire aussi et peut-être en cette époque qui fût
quelque part mienne, nôtre, quand de penser et
de situer nos origines maternelles
respectives et qui nous eussent certainement rapprochés, rencontrés !
Il y a comme un parfum d'étrange qui nous immerge par-delà ces dérives
mystiques auxquelles nous adhérons sans l'ombre
d'une hésitation et qui nous ravit ! Quête d'ailleurs oniriques...
Oui, ces peintres oscillant entre deux siècles prodigues nous livrent une
rétrospective qui n'aurait plus d'âge, où puiser à satiété à la source
d'une mémoire inextinguible, féconde, un creuset inépuisable ou le temps
en effet suspend son vol ! Tout nous est si familier, cher,
sujet à l'émoi et au frisson !
Ainsi de la toile et de ses profondeurs, là où quelques îles fabulent
un songe, un rêve posé sur l'autel de la Grande Bleue.
Ces Îles où peu à peu, lentement, nous aurions été et
déjà initié un bout de ce long voyage
qui nous parvient et que nous traçons aujourd'hui encore afin que
le conte et l'histoire jamais ne meurent en chemin, que le petit enfant,
un jour, redécouvre les horizons d'où il vient, sachant toujours mieux
où il va !
Brins de Littérature, Pizzica ou Tarentella, Poésie ou Roman, Toiles
de Maîtres, Gravures de l'époque seraient autant de vires remontant
le temps et la signification de l'existence
!
MARIN & EMMILA DEPUIS ISCHIA ET LE PARADIS DES OISEAUX
Toile / Felice GIORDANO
Toile / Giuseppe CASCIARO
Toile / Guido CASCIARO
ISCHIA / Vieille Illustration